Pratiquer le parapente n’est pas sans risque, surtout quand des figures complexes sont exécutées à des altitudes vertigineuses.
Alors pour prévenir tout drame lié à une chute, des mesures drastiques de sécurité s’avèrent indispensables. Premier impératif: le pilote doit être équipé d’un casque, mais aussi d’un gilet de sauvetage qui s’active à l’aide d’une commande ou, de façon automatique, grâce à une pastille de sel qui fond au contact de l’eau et active une cartouche de gaz.
"Ces manœuvres ne peuvent se faire que dans une zone dédiée, le ‘‘box’’, c’est-à-dire au-dessus de l’eau, détaille Georges Dick, président de l’association Roquebrun’Ailes. En cas d’incident, on peut activer un parachute de secours mais celui-ci n’est pas directionnel donc on tombe à la verticale. Mieux vaut tomber dans l’eau, donc, que sur un poteau ou une maison."
D’où la présence d’un petit bateau de sécurité pour anticiper ces éventuels dysfonctionnements et porter secours, d’autant plus si le parapentiste est coincé sous sa voile.
"Le bateau est obligatoire dès lors qu’il y a des manœuvres qui sortent de ce que l’on appelle du domaine de vol. On l’utilise donc pour la voltige, pour les tests d’homologation de voile ou pour les simulations d’incident de vol", poursuit Georges Dick.
"Un contrôle visuel sur ce qui se passe dans la mer"
L’embarcation doit avoir le moteur en route, un barreur à son bord et être positionné sous l’aire d’évolution. "Son rôle est de suivre les pilotes en l’air, de les récupérer en cas de chute dans l’eau et de les ramener sur la terre ferme avec leur équipement"
Forcément, le bateau évolue dans la bande des 300mètres où la baignade est autorisée aux locaux et touristes. C’est d’ailleurs pour l’une de ces raisons – et aussi parce que les parapentistes atterrissent sur la plage du Golfe Bleu – que les vols de parapente ne sont autorisés que très tôt le matin ou tard le soir du 1er juin au 30 septembre, mois où le littoral roquebrunois est le plus fréquenté en journée.
"Des gens se baignent ici en dehors de la période estivale", fait justement remarquer Nancy Heslin. "Une seule méthode est valable: un contrôle visuel sur ce qui se passe dans la mer et dans les airs, martèle Georges Dick. C’est aussi pour cela que notre association organise les choses de façon à ce qu’il y ait un minimum de personnes en l’air pour éviter le risque de collisions, d’abord, et pour que le navire n’ait pas à voguer à droite et à gauche en permanence."
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