Face au Maccabi Rishon (Israël), Monaco peut valider dès ce soir sa qualification pour le top-16
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F. P.
F. P.Publié le 20/11/2019 à 10:09, mis à jour le 20/11/2019 à 10:09
Kim Tillie à l’aller face au meilleur joueur du Maccabi Rishon, Alex Hamilton. La Roca Team battue en Israël sera qualifiée pour le Top 16 si elle prend sa revanche ce soir à Gaston-Médecin.EuroCup et ASM/Haouzi
Au Maccabi Rishon, le jeune intérieur sorti en 2018 de Gonzaga, Johnathan Williams, passé la saison dernière par les Lakers, se voit confier un temps de jeu très conséquent. Rishon a en effet perdu son pivot Darryl Monroe sur blessure et se trouve quelque peu dépeuplé dans le combat sous les cercles.
Pour sa première campagne en EuroCup, Rishon (vice-champion d’Israël) n’a remporté qu’un match : celui de l’aller face à l’ASM (77-72), au cours duquel l’arrière-ailier US Alex Hamilton s’était montré intenable (22 points, 5 rebonds, 8 passes décisives, 2 interceptions !). Depuis, Monaco a surmonté sa crise et Rishon (éliminé en cas de défaite ce soir) a eu du mal à confirmer, pourtant passé proche d’un succès sur Bologne la semaine passée. « Hamilton, Williams et Swing seront les principaux joueurs de Rishon à contrôler », note coach Obradovic. Vainqueur ce soir, Monaco serait officiellement dans le top-16. L’ASM, après s’être si bien relancée, n’a pas de raison de traîner.
À Dijon, il a encore mis tout le monde d’accord…
Une contre-attaque, un cadrage débordement vite fait et une sorte de bras roulé en double-pas pour conclure, la balle touchant le haut de la planche avant de retomber dans le cercle. Facile ! Du grand art, en fait, à l’image de ce qu’il avait déjà réalisé 3 jours après son arrivée sur le Rocher face à Patras (11 pts, 6 passes).
« Norris Cole est l’un des tout meilleurs meneurs en Europe sur jeu ouvert », a lâché Sasa Obradovic, qui se frise à nouveau la moustache.
« Sa venue est le tournant de notre saison », lâchait, après la victoire sur Patras, coach Sasa, pourtant pas du genre à s’enflammer inutilement.
De fait, Norris Cole a - très rapidement - fait l’unanimité sur le Rocher.
Monaco s’est trouvé une seconde vie. Comment un double champion NBA qui tournait à 16,7 pts et 4,6 passes la saison passée en Euroligue - Buducnost - pouvait-il se trouver libre sur le marché au mois de novembre ? Il semble que Norris Cole ait eu simplement envie de prolonger ses vacances à la maison, dans l’Ohio. Et n’avait pas spécialement l’intention de signer dans une destination qui l’inspirait peu. Toujours est-il que Monaco a trouvé les arguments... et saisi l’aubaine.
« Norris nous apporte sa vitesse, sa création est une arme offensive supplémentaire. C’est tout bonus », relève Kim Tillie sur le site de l’EuroCup. Outre le talent du bonhomme, la greffe semble s’opérer dans l’effectif du Rocher. « La très bonne nouvelle est que l’on voit que Norris Cole et Dee Bost peuvent jouer ensemble, note aussi Tillie. Tous les deux sont capables de jouer au poste de meneur et en position de 2e arrière shooteur. Tout le monde peut scorer, tout le monde peut créer. Il faut continuer à s’améliorer, mais avec le talent que nous avons et le travail que nous nous imposons, je crois que nous pouvons être une équipe très difficile à battre ».
Sa propre fondation
Ce soir, comme il le fait souvent avant les matches, Norris Cole, très croyant, lira peut-être encore quelques passages de la Bible dans le vestiaire monégasque. À l’image de LeBron James, son ancien coéquipier aux Miami Heat, Norris Cole a créé une fondation destinée aux enfants défavorisés, dans sa ville natale de Dayton, dans l’Ohio. Objectif : favoriser la réussite scolaire, la santé, les activités sportives, la lecture...
« En même temps que le basket, l’éducation a toujours été une priorité dans ma vie. Je veux rendre à ma communauté ce qu’elle m’a apporté. Chacun a besoin de l’autre », note-t-il sur le site de sa fondation. A Monaco, depuis son arrivée, loin de jouer la diva, Norris Cole a visiblement envie d’entraîner l’équipe dans son sillage.
Depuis qu’il a débarqué dans les championnats européens (2018), il a déjà signé un doublé coupe-championnat en Israël (Maccabi Tel Aviv) et remporté la Coupe du Monténégro (Buducnost).
Ce don pour la success story ? Il fut champion NBA avec Miami dès son année rookie dans une équipe de rêve (2012). Ce soir, il a prévu d’aller saluer chaleureusement l’ancien international Guy Goodes : l’entraîneur de Rishon fut son assistant-coach à Tel Aviv, et il en garde, comme il dit, un « excellent souvenir »
Pour lui, c’est une aubaine en même temps qu’une forme d’aboutissement. Un retour sur les traces de son passé. Dans une salle qu’il connaît (presque) comme sa poche, en bon voisin qu’il était. Ce soir, Frédéric Bourdillon (28 ans) fera face à l’AS Monaco avec ses nouveaux copains du Maccabi Rishon. Lui, le Grassois de naissance biberonné aux exploits antibois. « Quand on y pense, j’étais en Nationale 1 avec les Sharks il y a cinq-six ans et je me retrouve à jouer l'Eurocup, glissait-il hier sur le chemin de la Principauté. Il faut continuer à saisir toutes les opportunités. Je verrai bien jusqu'où ça ira mais j'ai bien progressé sur les trois dernières années. » Trois saisons passées dans le championnat israélien, entre les parquets d’Haïfa, d’Eilat et désormais de Rishon. Avec quelques semaines compliquées à digérer. « Je suis resté sans club cet été parce que j'ai refusé des offres d’équipes qui ne jouaient pas de Coupe d'Europe. C'était dur mentalement, mais aujourd’hui je suis en Eurocup. » La semaine passée, l’arrière a même compilé 15 points et 15 d’évaluation face au Bologne du grand Milos Teodosic.
« C'est l’un de mes joueurs préférés, une légende. Il a été super cool, il a eu des mots très positifs en fin de match. » Dernière de son groupe, l’équipe israélienne est limitée à l’intérieur et ne semble pas en mesure d’inquiéter la machine princière. Mais le régional de l’étape espère bien noircir une fois de plus sa feuille de stats, sur un parquet qui lui rappellera quelques bons souvenirs. V. S.
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