Ils ont prévenu d'emblée, "nous avons laissé passer la trêve des confiseurs". Mais à l'occasion de leurs vœux à la presse, hier matin, les membres du groupe politique Horizon Monaco ont choisi de repartir à l'offensive.
Revenant sur le vote de justesse du budget primitif en décembre dernier, marqué par dix voix d'élus contre, dont les six d'Horizon Monaco.
"C'est un des budgets primitifs les plus mal votés depuis quinze ans » tance Laurent Nouvion, qu'il explique par « une volonté de manifester notre mécontentement et notre désarroi".
Et Christian Barilaro d'annoncer que ce n'était pas "une position politique, nous avions chacun nos raisons". Il regrette "la remise en question du pouvoir législatif des élus", sur la question du parking des Spélugues.
Béatrice Fresko-Rolfo, elle, s'est dit « pas convaincue par les explications du gouvernement sur le rachat du port de Vintimille ».
Claude Boisson, lui, estime assumer une forme de cohérence en votant contre, "guéri d'une schizophrénie politique qui consiste à dire que ça ne va pas et voter ensuite le budget".
"Une exaspération dans le pays"
Et le chef de file, Laurent Nouvion résume: "Nous avons le sentiment qu'il y a une volonté de ne pas débattre. C'est circulez, il n'y a rien à voir. Mais nous, nous avons des comptes à rendre aux gens qui nous ont élus. Le Conseil national ne joue plus son rôle. Mais il y a une exaspération qui est en train de monter dans le pays".
Autre amertume pour les élus d'Horizon, celle d'entendre la majorité avancer l'activité du travail législatif depuis le changement de présidence en avril 2016. "Mauvaise foi" pour Alain Ficini, "sur la vingtaine de lois qu'ils annoncent votées depuis leur prise de pouvoir, il y a deux lois de budgets, deux lois de désaffectation et sept ratifications qui, quoiqu'il arrive, auraient été votées". Claude Boisson regrette, "cette manipulation de la réalité alors que nous revendiquons le respect du travail fait".
Au chapitre législatif justement, le groupe Horizon projette de déposer une proposition de loi sur la désaffectation du domaine privé de l'État, "pour la protection des terrains publics qui s'amenuisent" note Jacques Rit. Une manière de préparer l'avenir et la refonte du centre commercial de Fontvieille par exemple.
Comme ils jugent nécessaire l'étude de la proposition de loi portée par les élus UM sur les incompatibilités pour se présenter aux élections. "C'est une mise à jour sur des points qui méritent réflexion" suggère Laurent Nouvion qui espère sa mise à l'ordre du jour prochaine. "Nous verrons la réponse du gouvernement…"
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