On ne devrait pas le revoir avant 2020 dans les eaux monégasques. Alors, son départ devait être un événement. Le Yersin a quitté le port Hercule, hier soir, au terme d’une soirée de célébration du lancement des "Explorations de Monaco".
En avril dernier, le souverain avait annoncé sa volonté de relancer des expéditions scientifiques sous la bannière monégasque afin d’étudier la biodiversité marine dans tous les océans du monde.
"C’est une partie de la Principauté que nous voyons s’élancer sur les mers, a souligné le souverain dans son discours, sur le pont du Yersin. Ce navire ouvre de belles perspectives pour la cohabitation de l’homme avec la mer."
Autour de lui, son épouse la princesse Charlène et leurs enfants, le prince héréditaire Jacques et la princesse Gabriella, ont pris part à cet instant de célébration qui, selon ses mots, "marquait symboliquement et concrètement l’attachement de la Principauté au Yersin".
"Réconcilier l’homme et la mer"
En guise de lien, une lithographie de Sainte-Dévote a été offerte à l’armateur du bateau, François Fiat, pour protéger son navire. Pour cet amoureux de la mer, qui a conçu et financé ce yacht scientifique, l’heure était aussi hier à l’émotion.
"Il est temps de réconcilier l’homme et la mer et de renouer avec la tradition monégasque des grandes explorations avec ce bateau, inspiré des paquebots des années cinquante et des aventures de Tintin, avec une technologie de pointe et pas d’impact sur l’environnement."
Le clin d’œil à Tintin, c’est la cheminée jaune du Yersin comme l’Aurore dans les histoires du héros de bande dessinée. Le lien avec la mer, ce sont les parrains et marraines du bateau qui l’assure. Un club des explorateurs VIP composé de Catherine Chabaud, Mike Horn, Jacques Perrin, Jean-Louis Étienne, François Sarrano, Yvan Griboval et Alvaro de Marichalar, présents hier sur les quais du Yacht-club pour dire «bon vent» au bateau.
Parti pour trois années d’exploration avec de nombreuses étapes, le Yersin doit gagner en septembre la Macaronésie, dans l’océan Atlantique, avec des arrêts à Madère puis au Cap-Vert. Une zone où, il y a un siècle, le prince Albert Ier avait déjà étudié les espèces locales.
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