PHOTOS. 5 questions pour tout savoir sur la mission de l'énorme bateau au large de Monaco

Un navire colossal est arrivé sur les rives du Larvotto il y a quelques jours et fait régulièrement des allers-retours. Il travaille sur le chantier de l’extension en mer. On vous explique tout.

L.M. Publié le 27/11/2017 à 08:22, mis à jour le 27/11/2017 à 08:23
Plus de 11.500 tonnes et 142 mètres de long, le Francis Beaufort est une dragueuse chargée de râcler le fond du Larvotto. Photo Ludovic Mercier

Le Francis Beaufort est vraiment un très gros bateau.

Quel est son rôle?

Une grosse cuve flottante de 11.500 m3, agrémentée de pompes, dont le rôle est d’aller draguer les sédiments non-pollués au fond de la mer, afin de préparer les fondations de la future extension. Car avant de poser les caissons, actuellement en fabrication à Marseille, il faut s’assurer que le fond de l’eau est plat. Il ne viendrait à l’idée de personne de poser des parpaings sur un sol accidenté. Même sous l’eau, on terrasse.

Quel est son principal outil?

Des centaines de mètres de tuyau, et dessous la cuve de 11500 m3 qui contient les sédiments dragués. Photo Ludovic Mercier.

C’est là que l’entreprise Jan De Nul envoie le Francis Beaufort pour entrer en action. Avec son bras de pompage qui ressemble à un aspirateur géant de 380 tonnes, il descend entre 20 et 55 mètres, et aspire les sédiments. "C’est une mixture de sable et d’argile" explique Tom Van Slambrouck, le chef de projet.

Quelle est sa capacité de pompage?

Le Francis Beaufort est très près des fenêtres du Fairmont. Le maximum est fait pour éviter les nuisances. Photo Ludovic Mercier.

Quand la pompe de 3.500 kilowatts est en action, la cuve se remplit de cette boue à une vitesse phénoménale.
Il suffit de 40 à 50 minutes pour remplir l’équivalent de 4 piscines olympiques. Et le vacarme est assourdissant: la pompe aspire aussi des cailloux, qui sont projetés contre les parois métalliques de la cuve.

Peut-on limiter les dégâts?

L’élinde est la tête de l’aspirateur. Des blocs rocheux y sont régulièrement coincés. Photo Ludovic Mercier.

Une fois plein, le bateau part à deux miles nautiques pour décharger les sédiments à plus de 200 mètres de profondeur. 

Des précautions qui sont prises pour limiter la turbidité de l’eau (pour ne pas qu’elle devienne trouble). Pour cela aussi, des barrières sont installées, ainsi que des bouées équipées de détecteurs. Ces bouées repèrent également les nuisances sonores que pourrait subir la faune sous-marine, et donc les limiter.

Pour que Monaco garde son eau cristalline, et la biodiversité dont elle est si fière.

Y-a-til des risques pour la France?

Pour limiter la turbidité, l’eau n’est pas rejetée comme habituellement. C’est donc une boue très liquide qu’aspire la dragueuse. Photo Ludovic Mercier.

"C’est une zone définie par le gouvernement. Il y a des mesures de courantologie pour que les sédiments restent dans les eaux territoriales monégasques. S’il y a un risque que cela parte vers la France, on n’immerge pas, détaille Tom Van Slambrouck. Et pour éviter que les sédiments se dispersent dans l’eau, on n’ouvre pas la cuve comme ça. On fait descendre le tuyau le plus bas possible."

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Monaco-Matin

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