Patrick Cesari quitte la présidence de la Carf

Au terme du conseil communautaire qui se déroulait hier, à Menton, le président de la Communauté d'agglomération de la Riviera française a rendu officielle sa décision

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Publié le 14/02/2017 à 05:17, mis à jour le 14/02/2017 à 05:17
Jean-François Ottonello

Patrick Cesari aura attendu la fin du conseil communautaire, hier, pour officialiser une décision « prise il y a quelque temps ». Un choix qui, bien que connu du plus grand nombre dans les rangs de la Carf (Communauté d'agglomération de la Riviera française), renverra immédiatement le rapport d'orientations budgétaires, pourtant à l'ordre du jour, dans la catégorie des sujets annexes. Et pour cause : rompant avec l'ambiance bon enfant installée jusqu'alors, il annonce solennellement son retrait de la présidence.

En amorce, l'élu rappelle l'ensemble des fonctions qu'il occupe à ce jour. Vice-président du Département, maire de Roquebrune, membre d'une commission intergouvernementale… « Cela fait beaucoup de responsabilités pour quelqu'un, même s'il veut bien les assumer. Je vais - et je vous demande de comprendre - vous dire que j'ai été votre président mais que je ne le serai plus », déclare Patrick Cesari. Et d'estimer qu'au regard des évolutions administratives, c'est à la ville centre de la communauté d'agglomération, Menton, d'occuper une telle place.

Jean-Claude Guibal : « Je serai candidat »

« Mes chers amis, mes chers collègues, ce n'est pas simple. J'ai vécu des moments forts que je souhaite à d'autres de vivre. Mais je passerai la main. Et je le veux le plut tôt possible. » Avant le vote du budget, précise-t-il. Pour que symboliquement, le rapporteur de la délibération soit le nouveau président. Jean-Claude Guibal, selon ses souhaits. Même si la succession résultera d'une nouvelle élection.

De son côté, le maire de Menton ne cache pas son intention de briguer un tel mandat. « À partir du moment où Patrick Cesari met un terme à sa fonction, je serai candidat. Dans la mesure où je disposerai de plus de temps, en quittant mes propres fonctions de député, je suis prêt à m'impliquer de manière déterminée pour la Carf. Un territoire superbe, mais fragile du fait de sa beauté », dit-il à l'issue de la séance. Rappelant avoir été à l'origine de la création de l'intercommunalité. Reconnaissant que le choix de Patrick Cesari n'était pas des plus évidents : « Il démontre son sens aigu de l'intérêt général. Il a assumé cette présidence de manière remarquable, avec transparence et équité », souligne-t-il. Des qualités reconnues par bien d'autres. Parmi lesquels la maire de Saorge, Brigitte Bresc : « J'ai bien aimé sa présidence. Il était consensuel, les décisions en conseil étaient quasi unanimes. »

Gérard Spinelli : « Pas le maire de la ville centre »

Maire de la troisième ville littorale de la Carf, Beausoleil, Gérard Spinelli salue quant à lui « le travail et l'engagement » de Patrick Cesari. Explique avoir « œuvré », en 2008, pour qu'il soit élu à la présidence. « J'avais estimé qu'il pourrait être utile pour le fonctionnement de la Carf que cela ne soit pas le maire de la ville centre qui en soit le président », expose-t-il par voie de communiqué. Satisfait que les intérêts de chacun aient été, sous son mandat, « fédérés en une véritable action commune et communautaire, en particulier avec la mise en œuvre des plans pluriannuels d'investissements qui bénéficient à toutes les communes de l'agglomération ».

Des éloges qui semblent faire l'unanimité. Tandis que le choix de quitter la présidence, lui, n'impliquera « pas de débat, pas de vote », sourit Patrick Cesari.

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