Sa frêle silhouette de jeune adolescent ne laisse rien paraître des prouesses qu'est capable de réaliser Mathys, 13 ans.
Quand d'autres passent leur temps libre sur Snapchat ou les jeux vidéos, lui, il bouge. Beaucoup. Vraiment beaucoup.
Inscrit en classe sport au collège Charles III depuis la 6e, il nage deux heures chaque jour. Et comme si ça ne suffisait pas, cette année, il s'est mis à l'athlétisme. Mais pourquoi tant de sueur et d'effort ? « Parce que sinon je suis trop agité ! » A voir l'énergie et le dynamisme dont il fait preuve sur la piste, on n'en doute pas.
Vraie modestie
« C'est lui qui a voulu. Nous le surveillons, il voit le médecin régulièrement, et il est en pleine forme ! explique son père. Tous les soirs il va à la No finish line, et il se tire la bourre avec des copains. C'est comme ça que mercredi, on a eu la surprise de découvrir qu'il avait fait 42 kilomètres en 5 h 30. »
Pourtant, point de triomphalisme chez Mathys. Quand on l'interroge, on a un peu l'impression qu'il ne comprend pas l'intérêt qu'on lui porte : « Je ne sais pas trop… J'étais deuxième de la catégorie en arrivant, et au bout de 3 kilomètres j'étais à égalité avec le premier. Du coup j'ai commencé à courir sans m'arrêter pour lui mettre des tours, et quand je me suis arrêté j'ai vu que j'avais fait plus de 40 kilomètres » explique le jeune homme. Presque sans pause : « Je marche un peu parfois, et puis j'ai pris une crêpe aussi… » s'excuse-t-il devant notre expression ébahie. La fatigue ? La douleur ? « Je suis parti parce que j'étais fatigué et le soir j'avais mal aux mollets. »
Normalement, ça passe
L'année dernière, Mathys a couru 137 kilomètres, en plus de ses 12 heures de natation hebdomadaires. Là, il a décidé de faire une pause du côté des bassins pour se consacrer au bitume, et il affiche déjà 134 km au compteur. Il aimerait réussir à faire 200 kilomètres : « Normalement ça passe… Je vais courir tard vendredi soir, et la nuit de samedi. »
Un seul mystère demeure : En quoi est fabriqué cet enfant ?
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