Monaco a gagné six

Fin décembre, la plateforme préfigurant un nouveau quartier a été créée redessinant les frontières de la Principauté. 2020 sera l’année du traitement des sols et du renforcement de l’extension en mer

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DOSSIER : THIBAUT PARAT Publié le 12/01/2020 à 10:26, mis à jour le 12/01/2020 à 10:27
Dylan Meiffret

Il suffit de prendre un brin de hauteur, au niveau d’un Vista Palace en pleine mue, pour prendre conscience que le chantier pharaonique de l’extension en mer a franchi un cap. Depuis le 15 décembre, c’est physiquement officiel : la Principauté de Monaco a grignoté six hectares sur la grande bleue. L’étape qui a vu le terre-plein se dessiner (lire ci-dessous) a achevé une année 2019 bien chargée pour les équipes de Bouygues Travaux Publics. C’est, en effet, durant l’année écoulée que le remblai d’assise a été érigé et la ceinture protectrice de caissons bouclée. « On a créé le foncier et on l’a protégé », résume Christophe Hirsinger, directeur grands projets de Bouygues TP, en charge de l’infrastructure sous-marine.

Si avant l’année 2020, la majeure partie de ce chantier pesant 2 milliards d’euros se déroulait en dessous de la surface de l’eau, les travaux se passent désormais, presque entièrement, aux yeux et au su de tous. On fait le point sur les étapes de 2020.

La protection de la ceinture

de caissons

Pour « blinder » cette ceinture protectrice de dix-sept caissons géants, la barge Edmond s’active à disperser des enrochements sur le remblai d’assise, côté mer. « On va mettre 90 000 tonnes d’enrochements avec des blocs de 300 kg à 1 tonne. La zone du Larvotto où l’hydrologie et l’hydrodynamique sont différentes nécessitera d’être protégée par des blocs de 10 à 15 tonnes pour un total de 27 000 tonnes », détaille Christophe Hirsinger. En parallèle, des murs chasse-mer d’environ 1,50 mètre sont érigés en ce moment même pour protéger le terre-plein, fraîchement créé, des caprices de dame Nature. La partie supérieure des caissons est elle, petit à petit, obturée pour réaliser la future promenade.

Le traitement des sols

Le traitement des sols. C’est le gros du chantier et sans doute l’opération la plus gourmande en termes d’ouvriers. Concrètement, il s’agit là de donner au foncier créé les propriétés mécaniques nécessaires à l’accueil des constructions. Cela passe, notamment, par de la vibrocompaction ou par un procédé de consolidation du sol répondant au nom anglicisé de jet grouting. « On traite ainsi les différentes couches et cela permet, par exemple, d’éviter la liquéfaction du terrain en cas de séisme, explique Christophe Hirsinger. L’opération va durer jusqu’à octobre, de façon à livrer la plateforme améliorée et traitée pour le 1er novembre. »

Au fur et à mesure que le sol est traité, les partenaires chargés de la construction en surface de l’extension en mer investissent les lieux. Ainsi, la création des fondations a déjà été amorcée dans l’angle sud de la plateforme, du côté de l’hôtel Fairmont. « Des machines font déjà les pieux pour le premier bâtiment, dessiné par l’architecte Renzo Piano. »

Une première étape

pour le port d’animations

Si le futur port d’animations de dix-huit anneaux ne sera excavé que fin 2023/début 2024, l’année en cours verra Bouygues TP s’occuper des quais et des tenons. « À la fin 2020, début 2021, on aura réalisé 98 % de l’infrastructure. Il ne nous restera plus qu’à finir le port dans quatre ans », lance Christophe Hirsinger.

Deux navires ont permis de déverser 750 000 tonnes de sable pour créer la plateforme où seront érigées les constructions.
Deux navires ont permis de déverser 750 000 tonnes de sable pour créer la plateforme où seront érigées les constructions. Bouygues TP.

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