« Très ému de me retrouver dans cette chapelle, véritable lieu de mémoire de ces heures terribles dont nous évoquons aujourd'hui le centenaire. Je vous suis extrêmement reconnaissant d'avoir voulu ainsi rendre hommage à mon arrière-grand-père le prince Louis par la plaque qui est au mur à côté du vitrail que j'ai pu vous offrir avec émotion. » Hier matin, au terme de sa visite à la chapelle-mémorial de Cerny-en-Laonnois, le prince Albert II a signé en ces termes le livre d'or.
Il a ensuite pris la direction de Jonchery-sur-Vesle, près de Reims. « Mon trisaïeul, le prince Albert Ier, pacifiste convaincu, n'a pas réussi malgré ses efforts à éviter cet embrasement. Son fils, le prince héréditaire Louis, a décidé de servir pour défendre la France. Mon histoire familiale me conduit ainsi jusqu'à vous », a expliqué le prince dans son discours. Celui-ci a voulu rendre hommage à son arrière-grand-père, mais aussi aux huit carabiniers morts lors de la Grande Guerre, dont un avait participé à la bataille du Chemin des Dames. Le souverain a eu une dernière pensée pour « un autre enfant de Monaco, le poète Guillaume Apollinaire. Il a été grièvement blessé au Bois des Buttes, au pied du Chemin des Dames, le 18 mars 1916. Evacué à Jonchery le surlendemain, Jamais vraiment remis, il mourra de la grippe espagnole deux jours avant l'armistice, le 9 novembre 1918. L'écrivain avait été scolarisé au collège Saint-Charles à Monaco de 1888 à 1895 ».
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