Menton se rappelle le massacre d'Oran

Une quarantaine de personnes se sont réunies hier matin pour une cérémonie à la mémoire des victimes du massacre d'Oran.

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florent bardos Publié le 06/07/2018 à 05:10, mis à jour le 06/07/2018 à 05:10
Colette Giudicelli, François Alarcon et Jean-Claude Guibal.
Colette Giudicelli, François Alarcon et Jean-Claude Guibal. F.B.

Une quarantaine de personnes se sont réunies hier matin pour une cérémonie à la mémoire des victimes du massacre d'Oran.

Face à la stèle du Bastion, François Alarcon, président de la maison du Pied-Noir, prend la parole en premier. Dans son discours, il a commencé par rendre hommage « aux victimes du massacre du 5 juillet 1962 à Oran et à celles du génocide perpétré envers les harkis », ces soldats algériens engagés aux côtés de l'armée française durant la guerre d'Algérie.

« Le 5 juillet 1962 n'est pas une date comme une autre de la guerre d'Algérie, a-t-il continué, c'est le jour du plus grand massacre qui ne doit rien aux combats, mais tout à la cruauté d'une populace haineuse et à l'impuissance voulue, volontaire d'une armée aux ordres d'un gouvernement félon. »

Il a demandé, en fin d'allocution, la reconnaissance des faits : « Nous le voulons dans les livres, nous le voulons au grand jour, nous voulons cette place qu'on nous refuse. »

Jean-Claude Guibal prend ensuite la parole. Dans son adresse, il a estimé que l'indépendance de l'Algérie, deux jours avant le massacre, ne pouvait servir de prétexte. « Dire que la France n'était plus concernée est une lâcheté, une façon facile de se laver les mains et de vouloir rompre toute possibilité que l'Algérie et la France puissent avoir un avenir en commun ». Avant de conclure : « Pour moi, l'Algérie est la terre des pieds-noirs, et j'aurais aimé que les pieds-noirs puissent continuer à être présents en Algérie. »

Jean-Claude Guibal s'est ensuite avancé pour déposer, au pied de la stèle, la gerbe de la Ville de Menton. Les fleurs de la Maison du pied-noir étaient portées par François Alarcon, Imbert Farugya, Hubert Fuster ainsi que Colette Giudicelli, sénatrice des Alpes-Maritimes. Enfin, Colette Porcel et Hélène Van de Merghel ont offert la gerbe des » Amitiés Oraniennes-l'Echo de l'Oranie ». S'en sont suivi une minute de silence, puis l'hymne national.

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