Malpasset : 60 ans après, souvenirs et mémoire 2.0
Plusieurs expositions et conférences sont organisées à Fréjus pour commémorer la catastrophe. Les membres de l’association ACC Malpasset présenteront un véritable musée virtuel sur tablette
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Miguel Charlotiaux
mcharlotiaux@nicematin.fr
Publié le 16/11/2019 à 10:36, mis à jour le 16/11/2019 à 10:36
Michèle Guillermin-Mero, vice-présidente et fondatrice de l’association et Julie Mariotti, du service patrimoine de la ville dans la salle Malpasset remise à neuf. Philippe Arnassan
Les souvenirs sont là, au bout des doigts. Le 2 décembre 1959 à 21 h 13, le barrage de Malpasset a cédé, entraînant la mort de 423 personnes et faisant des milliers de sinistrés à Fréjus. Ce qui fut l’une des plus grandes catastrophes civiles françaises du XXe siècle reste encore présent dans les mémoires. « Le drame est toujours vivant dans les esprits et dans les cœurs », confirme Simone Mercier, présidente de l’association ACC Malpasset. Les bénévoles luttent activement contre l’oubli.
« Musée virtuel »
L’association dispose de la salle Malpasset au musée d’Histoire locale. « Cette pièce, nous l’avons trouvée vieille, pas à la hauteur du drame, explique Simone Mercier. Je suis allé voir la mairie, ils ont accepté de nous aider à la transformer. » Mais, même remis à neuf, l’endroit reste étroit pour un musée. L’idée de présenter les archives sous une forme numérisée prend son sens.
« C’est le fruit de plus de deux années de travail, poursuit la présidente. Nous avons souhaité numériser la documentation pour présenter l’histoire du drame et pour permettre aux chercheurs de s’en servir par la suite. C’est un véritable musée virtuel. »
Le récit en une appli
Sur l’écran, une photo d’archive du barrage intact. En bas, quatre grands chapitres détaillent la chronologie du drame : le contexte, la construction du barrage, la catastrophe et la solidarité qui s’en est suivie. L’application s’appelle « La catastrophe de Malpasset ». Elle a été réalisée par la Direction de l’action culturelle et du patrimoine, le service d’archives de la Ville de Fréjus, avec les sociétés Exetera et La cuisine aux images. « Elle a été financée par notre association, explique Simone Mercier. Nous avons bénéficié de dons et de subventions. Nous nous sommes engagés à dépenser cet argent dans un but de mémoire. »
La présidente l’affirme avec fierté : « Ce musée est le résultat de l’intérêt de nombreux Fréjusiens. »
Œuvres et objets exposés
À portée de clic, des archives et des documentaires en images et en vidéos, des cartographies du territoire avant et après la rupture ou encore des visites virtuelles du site.
Mais l’exposition ne se limite pas aux deux tablettes mises à disposition. Les visiteurs auront accès à une exposition d’objets privés retrouvés dans les décombres et dans la boue. Pour la présidente de l’association ACC Malpasset, « c’est un bon moyen de faire revivre les personnes emportées ». Aux murs, les clichés exposés du photographe Michel Eisenlohr.
L’exposition, ouverte à tous, se tient jusqu’au 20 novembre.
Un drame qui reste encore aujourd’hui ancré dans les mémoires.archive V.-m..
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