Leur ambition : entrer dans le cercle très select de la SBM

Mercredi 25 janvier, la Société des Bains de Mer a organisé à Monaco une journée de recrutement dans les domaines de la restauration, de la réception, du bien-être ou encore des loisirs

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Morgane Rubetti Publié le 28/01/2017 à 05:08, mis à jour le 28/01/2017 à 05:08
Plus de 600 personnes se sont présentées à cette journée de recrutement.
Plus de 600 personnes se sont présentées à cette journée de recrutement. Michael Alesi

Dans l'entrée, un premier questionnaire à remplir. Nina Colombet s'affaire à la tâche. Adresse, nombre de langues étrangères parlées, poste souhaité. Cette jeune Roquebrunoise de 25 ans espère trouver du travail en tant qu'hôtesse d'accueil. « J'ai un peu d'expérience en réception et je suis très attirée par le domaine du luxe. Alors je viens tenter ma chance. »

Plus de 600 personnes comme Nina défileront ce mercredi au Sporting d'été.

Dans la salle, il y a ceux qui ont fait un effort vestimentaire - costume ou tailleur. Puis ceux qui ont appliqué la règle du « Venez comme vous êtes » et ont opté pour les baskets, le jean baggy et même le sac à dos déluré. Il y a également ceux qui sont angoissés. Qui ont menti à leur employeur actuel pour trouver un nouveau job. Et ceux qui sont très décontractés, venus là un peu par curiosité.

500 postes à pourvoir

Mais tous n'ont qu'une journée pour tenter de rejoindre l'un des établissements prestigieux de la Société des Bains de Mer (SBM).

« Nous embauchons principalement dans l'hôtellerie, précise Jacqueline Gastaut, chef du service recrutement. Les candidats doivent avoir une formation hôtelière ainsi que de l'expérience dans l'hôtellerie de luxe. Nous voulons aussi des personnes ayant une connaissance aboutie de plusieurs langues étrangères. »

Chaque année, près de 4 000 CV sont déposés sur le site internet de la société. Pourtant, cette journée de recrutement s'est avérée indispensable : « Nous avons besoin de saisonniers pour la période d'avril à octobre. Au total, nous avons 500 postes à pourvoir. » Une demande étonnante au vu du nombre impressionnant de candidatures. « Nos critères sont très élevés. Il est donc très difficile pour nous de trouver quelqu'un qui correspond parfaitement à nos attentes », justifie-t-elle.

Depuis le début de la matinée, les recruteurs ont principalement eu affaire à des jeunes. Après avoir discuté avec un représentant des ressources humaines, les postulants sont orientés. « Certains viennent pour un poste bien précis mais on se rend compte que leur CV ne leur permet pas de faire ce travail. On les dirige donc au mieux vers les établissements dans lesquels ils pourront être plus utiles », explique Alexa Milanini, chef du département gestion des carrières.

Entre confiance et déception

Une fois l'étape franchie, les candidats n'ont plus qu'à patienter dans l'une des sept longues files d'attente d'où émanent à la fois le stress et la désinvolture. Anthony Kocik est ici pour tenter de décrocher un poste en tant que chef de rang dans les établissements de fête tels que le Buddha Bar ou le Jimmy'z. Le jeune homme est confiant. « J'ai déjà travaillé à Monaco et je reviens tout droit d'Orlando où j'ai exercé dans un hôtel de luxe. » C'est tout à fait nonchalant qu'il passe son entretien puis s'en va sans assurer ses arrières : « Je ne postulerai pas pour les autres établissements, ils ne m'intéressent pas .»

Dans un tout autre état d'esprit, Chloé Vernoux veut mettre toutes les chances de son côté. À la fin de la matinée, la jeune femme s'est déjà présentée devant quatre stands sur sept. Et son marathon n'est pas près de s'achever. « Je prends une pause et je reviens cet après-midi, je ne veux pas avoir de regret. » Chloé est positive : « Sur quatre recruteurs, deux m'ont dit que mon profil les intéressait », s'enthousiasme-t-elle.

Malheureusement, tous n'ont pas cette chance. Aurore Desmarthon est découragée et déçue. Elle n'a même pas pu passer d'entretien. « Je ne viens pas de Monaco et, hormis l'anglais, je ne parle pas de deuxième langue. » Deux critères indispensables pour travailler au sein de la SBM. D'autant plus que la priorité est donnée aux Monégasques et aux personnes habitant aux alentours…

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Monaco-Matin

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