1. Enrobés: un gain de 60 T de CO2
En amont des travaux, la phase d’analyse du chantier est primordiale. Elle permet de travailler sur l’optimisation des matériaux qui seront utilisés, le fret ainsi que la durée de vie de l’infrastructure.
Premier poste d’émissions de CO2: les enrobés.
Composés d’un mélange de gravier, de sable et de bitumes (mélange d’hydrocarbures issus de la distillation du pétrole), ils correspondent au revêtement de sol utilisé pour constituer la chaussée des routes.
De la fabrication au transport puis à la mise en œuvre sur les chantiers, "ils représentent un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre [environ 34%, ndlr]", estime Guillaume Lefebvre de Laboulaye.
Plusieurs leviers ont été actionnés pour limiter cet impact, d’abord en optimisant les distances de transport entre les usines et le chantier.
"Dans le cas du chantier de Beausoleil, l’usine la plus proche est à Nice." Le choix des usines de fabrication en fonction du type d’énergie qu’elles utilisent pour la fabrication des enrobés est aussi central.
"Une tonne d’enrobés produite dans une usine au fioul lourd émet 23 kg de CO2. Quand une usine au gaz naturel en émet 16. On coupe environ un tiers de nos émissions."
Enfin, le recyclage du bitume d’anciennes chaussées est une solution tout aussi environnementale que financière.
"45% des enrobés qu’on rabote sont réutilisés sur nos chantiers pour refaire nos propres revêtements." Le reste étant recyclé sur d’autres chantiers extérieurs au groupe.
Ainsi, sur les 600 tonnes d’enrobés posés sur le chantier de la bretelle de Beausoleil, 30% des sous-couches et 10% de la couche de roulement ont été composées à partir d’enrobés recyclés.
Mises bout à bout, toutes ses mesures ont permis "une économie d’environ 60 tonnes de CO2" sur ce poste d’émissions.
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