Elle a cent ans et en paraît vingt de moins.
Il suffit de voir Elda Maccario marcher, nager, suivre les leçons d’aquagym aux Thermes Marins Monte-Carlo, de l’entendre discuter, argumenter ou encore plaisanter pour se dire que cette jeune centenaire n’a pas qu’un secret, mais forcément plusieurs pour être aussi vive.
Et il suffit d’échanger avec Elda Maccario pour mesurer sa force essentielle: sa famille. "Nous avons eu nos coups durs. Mais dans la famille, nous nous sommes toujours entraidés. J’ai perdu mon mari à l’âge de 50 ans, une de mes deux filles est décédée il y a deux ans et que j’ai accompagnée jusqu’au bout."
Elda Maccario n’oublie pas les épreuves de la vie dont le souvenir revient "de temps en temps". Mais "il faut se dire qu’il faut profiter de la vie."
Plus de soixante-dix ans sur le Rocher
Et c’est avec sa fille Marie-Christine, très protectrice, ses petits-enfants et ses quatre arrière-petits-enfants - Charles, Louise, Amélie et Mathilde - que cette Italienne devenue Monégasque profite aujourd’hui de chaque instant. "Monaco est mon pays. J’ai habité plus de soixante-dix ans sur le Rocher."
Alors, parce qu’il faut profiter à tout âge, Elda Maccario n’a pas attendu cent ans pour vivre heureuse. Le sourire qu’elle affiche est certainement la preuve d’un tempérament. "Il faut de la tolérance et de la gentillesse."
La centenaire a fait toute sa carrière au Crédit Foncier de Monaco où elle était chef de service administratif. "C’était très intéressant." Le secret de la longévité, c’est peut-être aussi une vie sans excès: "Je ne sais pas ce que c’est que l’ennui. J’ai mené une vie saine. Mais j’aime bien manger" A ses côtés, sa fille Marie-Christine confirme: sa mère est gourmande ; mais ce ne sont pas quelques petites douceurs qui abîment la santé.
En calèche de Monaco-ville au Larvotto
Tiens, d’ailleurs, la santé, c’est le miracle d’Elda Maccario. Enfin presque: "Je fais un peu d’arythmie. Je voudrais bien bouger un peu plus, mais je vois mal. Je ne peux plus lire, ni faire la cuisine, ni regarder la télévision. Alors, le soir, je joue au solitaire de 21 à 23 heures. J’ai une aide à domicile, trois heures, cinq après-midi par semaine. Et surtout ma fille qui vient tous les matins. Alors, je peux vivre seule à la maison. Je suis autonome."
Ce qui apparaît particulièrement incroyable, ce sont la fluidité des échanges, de la pensée, et les souvenirs intacts. "J’avais huit ans lorsque je suis arrivée en Principauté. Je me rappelle bien du Monaco d’avant avec les villas, les calèches,... Parce que c’est en calèche que l’on allait de Monaco-ville au Larvotto! C’était magnifique… Un siècle, ça passe vite quand on est bien occupée."
Si elle fait l’admiration de ses proches et de sa famille, la Monégasque vit son âge avec beaucoup de tranquillité. "Cent ans, c’est une continuité." Et cette sérénité qu’elle dégage s’explique en une phrase: "Le secret du bonheur, c’est d’être bien en famille. C’est comme cela que je reste positive et que j’oublie les mauvaises choses."
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