Les rameurs de la Société Nautique de Monaco ont pris leurs marques avec succès, hier, sur une mer agitée, briguant quatre premières places sur neuf courses. Maintenant, place aux finales !
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Publié le 30/11/2019 à 10:27, mis à jour le 30/11/2019 à 10:27
La boucle de 6 km, devant le port Hercule, avait des airs de montagne russe hier. Le duo monégasque Mathieu Monfort-Giuseppe Alberti confirmant sa 3e place aux Mondiaux de Hong Kong avec une course tout en maîtrise et de bon augure avant les finales du jour.Bruno Gardella/SNM et T.M.
On ne va pas se mentir, les organisateurs du Challenge Albert II new look et plus ambitieux [lire notre édition du 27 novembre] ont eu quelques sueurs froides, hier matin, en jetant un coup d’œil par-dessus la digue Lucciana. Balayée par les vents, la Méditerranée avait des airs de montagne russe. Des creux matinaux de plus de deux mètres qui n’ont pas refroidi les meilleur(e)s rameur(se)s du monde. Et tant mieux ! Car le spectacle de l’aviron de mer n’en était que magnifié sur l’écran géant diffusant les courses en live, au pied de la Société nautique de Monaco.
« Du vrai aviron de mer ! »
« Tout s’est bien passé aujourd’hui, on a eu beaucoup de craintes à cause des conditions météo et du vent. Ce matin, on était à la limite de raccourcir le parcours mais finalement non. On reproche souvent à l’aviron de mer de se dérouler sur des plans d’eau trop calme, mais alors là, c’était du vrai, vrai aviron de mer ! », se réjouit Roland Weill, directeur exécutif de la SNM.
Un organisateur d’autant plus ravi que les Monégasques ont brillé à la pagaie, briguant quatre premières places sur les neuf courses du jour. Des courses qui comptaient pour du beurre comme on dit, puisque le choix avait été fait de ne pas organiser de séries qualificatives pour des finales, mais plutôt des courses préliminaires. Un parachute qui permettait, en cas d’annulation d’une journée de compétition à cause de la météo, d’assurer une remise de prix. De parachute il n’y aura pas besoin puisque les conditions du jour s’annoncent bonnes, soleil en prime.
« Les finales vont être splendides, il y a de belles bagarres en perspective », anticipe Roland Weill au regard des résultats d’hier. « Malgré les conditions la crédibilité du Challenge est complète puisque ce sont les meilleurs qui se sont placés. »
« Il ne faut pas subir »
Parmi les hommes en forme du moment à la SNM, Mathieu Monfort et Giuseppe Alberti. Médaillés de bronze aux Mondiaux de Hong Kong, en octobre, les compères ont dominé leur course hier, géré et savouré les conditions selon Mathieu Monfort. « On a eu peut-être la période la plus calme mais quand même une mer formée, c’était bien sympa. Le bateau tirait bien d’un côté ou de l’autre en fonction des vagues. C’était bien de mettre le corps en état d’alerte. »
Le binôme rouge et blanc a donc retrouvé un plan d’eau aux antipodes de la Mer de Chine qui les avait vus briller. « C’est la maison, le Golfe du port Hercule, connu depuis les Romains et les Grecs ! » Face à eux, un beau plateau. Un ancien champion du monde solo péruvien, engagé avec un binôme anglais, ou encore deux doublettes françaises qui pourraient durcir le jeu, aujourd’hui en finale. D’où l’intérêt d’imposer son style, ses ambitions. Bref, aborder la course en patrons. « On part pour être devant, assume Giuseppe. C’est l’esprit de l’aviron de mer, il ne faut pas subir, partir bien, fort, chercher la bonne position. » La victoire ou rien ? « Oui. On est chez nous, médaillés aux Mondiaux, on va essayer de faire ce qu’on voulait faire à Hong Kong avant d’être accrochés sur la dernière ligne. »
Thomas MICHEL
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