"Quelle ne fut pas ma déception à la lecture des deux arrêtés ministériels concernant les chantiers", charge Jean-Louis Grinda. L’élu d’Union Monégasque, toujours au fait des questions concernant la qualité de vie dans le pays, qualifie "d’incompréhensibles" ces nouvelles dispositions.
Droit à la tranquillité par quartier
"Elles instaurent un tel nombre d’exceptions que sur un si petit territoire nous aurons dans la même rue parfois, et dans le même quartier à coup sûr, un chantier à l’arrêt et un chantier au travail. Les nuisances seront là et on se sera donné bonne conscience finalement à peu de frais" regrette Jean-Louis Grinda, plaidant pour un "droit à la tranquillité par quartier".
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Le sujet a fait consensus - sur la critique - lors de la première séance d’étude du budget primitif lundi soir.
Dans son rapport, le président de la commission des Finances, Balthazar Seydoux, s’est fait porte-voix de la majorité pour tancer les membres du gouvernement.
"Sur une cinquantaine de chantiers en cours ou autorisés, les élus regrettent que 19 chantiers ne soient pas concernés totalement par ces arrêtés. Pour être parfaitement efficace et compris par les résidents, ce dispositif devrait s’appliquer immédiatement à l’ensemble des chantiers [...] Et les éventuelles dérogations devront être rendues publiques afin que la population impactée en soit informée" estime-t-il.
Deux contrôleurs
Pour le ministre d’État, il s’agit de "chantiers publics, c’est-à-dire d’intérêt général dont le prolongement dans le temps nuirait précisément à l’amélioration de la qualité de vie".
Exemple donné du chantier de l’hôtel de Paris et du One Monte-Carlo en cours de finitions à Monte-Carlo qui doit être livré d’ici quelques semaines et qui ne sera pas soumis à ces nouvelles normes.
Sur le fond, la majorité a réclamé la création de quatre postes de contrôleurs chargés de vérifier sur le terrain que les opérateurs respectent les règles.
Le gouvernement en a budgété deux pour le budget primitif, ainsi que 150.000 euros de prestations pour permettre une présence permanente sur le terrain.
"Mais" précise Serge Telle, "nous verrons s’il convient de compléter ce dispositif au budget rectificatif avec un ou deux postes supplémentaires ou l’inscription d’un crédit supplémentaire".
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