Les employés des espaces verts, de la voirie et des égouts ont défilé hier dans les rues de Fontvieille pour réclamer leur maintien à l’assurance-maladie monégasque et dénoncer un choix politique
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Ludovic Mercier
Publié le 05/04/2019 à 10:17, mis à jour le 05/04/2019 à 10:18
Jean-François Ottonello
Un, puis deux, puis dix, vingt… Ce sont des dizaines de silhouettes fluorescentes que les passants ont pu apercevoir hier matin à Fontvieille. Un rassemblement de gilets jaunes ici à Monaco ? Nenni ! Ce sont les employés des jardins, voirie et égouts. Rémy Spano, le secrétaire général de leur syndicat, le SJVE, l’annonce : « Nous sommes réunis ici à la demande de nos syndiqués. Regardez-vous tous les uns les autres, vous pouvez vous remercier d’être là. »
Et s’ils sont rassemblés ce jeudi matin, c’est pour une revendication qui n’est pas nouvelle : « Nous réclamons le maintien au service de prestation médicale de l’État (SPME), après le départ à la retraite », explique Rémy Spano. En clair : la sécu monégasque, même après la retraite.
Depuis des années
Une revendication similaire existe dans le secteur privé. C’est d’ailleurs ensemble qu’ils avaient déposé, en novembre 2016, 5 000 cartons signatures, comme autant de voix portées sur une pétition.
Pour rafraîchir la mémoire du gouvernement, ils ont écrit une petite lettre : « Début janvier, nous avons envoyé un courrier au Ministre d’État. Il nous a répondu fin janvier que c’était impossible. »
Les hommes en jaune ont vu rouge. D’où cette mobilisation. Sur le tract, ils dénoncent l’argumentaire du gouvernement : « On vous dit que ce n’est pas possible en raison de la convention bilatérale franco-monégasque, c’est faux ! » Un argument que dément le gouvernement : « Effectivement c’est faux. Les fonctionnaires et agents de l’État n’entrent pas dans le champ d’application de cette convention. Le contraire n’a jamais été dit. »
En revanche, toujours d’après le gouvernement, c’est impossible pour une autre raison : « Les principes généraux internationaux en matière de sécurité sociale leur sont applicables et ils prévoient que les retraités sont affiliés auprès du régime de leur lieu de résidence. »
Choix politique
Une réponse qui ne satisfait évidemment pas les salariés. « Notre demande est légitime car nous avons œuvré toute notre vie au rayonnement de Monaco. Ce n’est pas juste de nous priver de ce régime au moment où nous en avons le plus besoin. C’est une question de volonté politique », peut-on lire sur le tract.
À titre de comparaison, dans une autre zone frontalière, la situation est différente : les retraités du régime suisse qui vivent en France disposent d’un droit d’option entre la sécu française, et l’helvétique. Un choix impossible à Monaco.
Remontés comme des coucous, les fonctionnaires et agents de l’État n’ont pas l’intention d’en rester là, Rémy Spano a prévenu : « L’action ne doit pas s’arrêter là, l’action doit se poursuivre. Il va falloir qu’on nous entende. Ce mouvement doit être un moteur pour tout le secteur public. »
Ils estiment que leur travail participe au rayonnement de Monaco.Ils dénoncent un choix politique opéré par le gouvernement.
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