Les futurs policiers quittent les bancs de l’école

La nouvelle promotion des élèves agents et lieutenants de la Sûreté publique a reçu ses insignes, hier, lors d’une cérémonie familiale. Affectés dans leurs unités, ils vont se confronter à la réalité

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Publié le 18/01/2020 à 10:27, mis à jour le 18/01/2020 à 10:28
Les familles étaient nombreuses à suivre la cérémonie depuis les balcons.
Les familles étaient nombreuses à suivre la cérémonie depuis les balcons.

Un à un, ils répondent à l’appel de la chef par intérim de la Division de l’Administration et de la Formation, Audrey Corentin, et sortent de leur rang sous les applaudissements. Tiré(e)s à quatre épingles, ils s’avancent vers le micro sous le regard empli de fierté de leurs proches, massés aux balcons. Chacun annonce son choix d’affectation, puis reçoit ses insignes (carte professionnelle et épaulettes) des mains du conseiller de gouvernement-ministre de l’Intérieur, Patrice Cellario, et du directeur adjoint de la Sûreté publique, Régis Bastide (1). Une photo pour le souvenir et les familles, puis retour dans les rangs d’une démarche assurée et sourire en coin.

Pour la deuxième année consécutive, la dernière promotion des élèves-agents et élèves-lieutenants de la Sûreté publique a eu le privilège de recevoir ses insignes lors d’une cérémonie ouverte au public, hier à l’Auditorium Rainier-III. Au terme de huit mois de formation initiale et théorique, débutée le 15 mai dernier, ces 6 lieutenants et 23 agents ont décroché leur statut de fonctionnaires stagiaires et seront affectés pour quatorze mois, dès le 29 janvier prochain, dans les unités de leur choix.

En un temps record

Que ce soit dans la Division de police urbaine, judiciaire ou administrative pour les lieutenants ; la Section de nuit, l’Unité de police générale ou la Section de proximité et de sécurisation pour les agents, tous vont désormais se confronter à la réalité et à l’évaluation continue de leurs responsables de stages et de l’école de police.

Sachant qu’une carrière est longue et que la « politique de mobilité » chère au directeur Marangoni rompt avec la routine, chacun aura certainement l’occasion, un jour, d’œuvrer dans son domaine de prédilection. Et pour les aiguiller, les futurs policiers monégasques peuvent compter sur une équipe de formateurs investis, salués par Audrey Corentin. « Votre rôle a tous est essentiel au transfert des connaissances et du savoir, ainsi qu’à la transmission des spécificités de la culture monégasque. La Sûreté publique vise l’excellence dans la formation de ces jeunes recrues afin de maintenir le haut niveau de sécurité de la Principauté. »

À la tête de la Section de la formation, le capitaine de police Frédéric Aznar, épaulé par le brigadier-chef Patrick Bellingeri, le brigadier Jean-François Lantin, le sous-brigadier Olivier Oumailia et le petit dernier de la section de formation, l’agent de police Yoann Suau, dont Audrey Corentin a souligné « la parfaite intégration au sein de l’équipe des moniteurs depuis son arrivée au mois de mai dernier » (2).

Des moniteurs qui ont dû, fait unique, former cette nouvelle promotion en un temps record pour permettre la création « dans le temps imparti » de l’unité de Préservation de la qualité de vie. « L’accent de cette formation a été mis sur la spécificité de la formation avec l’usager, sur le respect de la qualité de vie en Principauté, sur les missions de circulation ainsi que sur la transmission de l’identité monégasque », détaille ainsi Audrey Corentin.

« Une très grande maison »

« Vous rentrez dans une très grande maison sur laquelle toute la Principauté se repose parce que cette maison doit assurer la sécurité et la quiétude des résidents et des personnes qui viennent en Principauté pour travailler ou passer quelques jours. Votre mission est également fondamentale pour l’image de la Principauté, que vous allez porter au quotidien », ajoute le conseiller Cellario.

Une image que les élèves ont pu mesurer lors du dernier défilé de la Fête nationale auquel ils participaient, ou encore au contact du public lors de leurs quatre semaines de stage en Unités, celle en immersion au sein de l’Office de tourisme, à l’accueil de la Sûreté publique, ou au Centre de supervision et de commandement opérationnel. Tous ont également reçu une formation aux premiers secours dispensée par la Croix-rouge monégasque.

Évidemment, des personnalités ont émergé au cours des derniers mois, des qualités que la confrontation au terrain devra confirmer selon le lieutenant Eric Gioanni (lire ci-dessus) : « Ils ont le temps d’évoluer et de faire leur bonhomme de chemin, prendre de l’expérience. L’école c’est une chose, le terrain en est une autre ».

Le 28 janvier, ces 29 futurs policiers feront d’ailleurs un pas de plus vers leur vocation en prêtant serment devant la Cour d’appel au Palais de justice. « Je me souviens comme si c’était aujourd’hui de ce jour. C’est un des moments marquants de ma carrière. Vous levez ma main et vous dites je le jure et, là, on y est ! » « Les anciens me disaient : “Tu verras, ça passe vite”. Je ne pensais pas que ça passerait si vite… », conclut le futur retraité Eric Gioanni.

Photo de famille de la 35e promotion des élèves-lieutenants et 50e des élèves-agents de police.
Photo de famille de la 35e promotion des élèves-lieutenants et 50e des élèves-agents de police.
20% des effectifs de cette promotion sont féminins. La moyenne d’âge est de 31,5 ans chez les élèves-lieutenants et de 26 ans chez les élèves-agents.
20% des effectifs de cette promotion sont féminins. La moyenne d’âge est de 31,5 ans chez les élèves-lieutenants et de 26 ans chez les élèves-agents.
La carte professionnelle.
La carte professionnelle.

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