Le secrétaire d'État Jacques Boisson, représentant le prince Albert II, le ministre d'état Serge Telle, le conseiller national Jean-Charles Allavena, représentant Christophe Steiner, président du Conseil national, le président du Conseil de la Couronne Michel-Yves Mourou, le conseiller de gouvernement pour les Affaires sociales et la santé Stéphane Valeri, l'ambassadrice de France à Monaco Marine de Carné-Trécesson, et bien d'autres encore s'étaient rassemblés pour entonner La Marseillaise, très solennellement.
Organisée à l'initiative de la Fédération des groupements Français de Monaco, cette célébration tombait cette année au lendemain d'une élection présidentielle un peu particulière, et sonnait un peu différemment des autres années.
De l'ombre à l'espoir
Dans son discours, Danielle Merlino, présidente de la Fédération, a rappelé qu'en 1944 « la défaite, l'occupation, la concussion, la délation érigée en système, la morgue de la soldatesque hitlérienne, son cynisme et ses violences, ne détournèrent pas des Français clairvoyants d'une volonté historique, supérieure au destin individuel. » Elle a également évoqué « une macabre et tragique chasse à l'homme pétrie de zèle, au service des théories délirantes d'Adolf Hitler, et de ses complices, conformes à tout un pan de la société française, comme le rappelle l'historien Zeev Sternhell en précisant que le régime de Vichy ne fut pas le produit d'un opportunisme suivant la défaite, mais l'aboutissement d'un long corpus idéologique ».
Elle a ensuite déroulé le fil de l'Histoire pour conclure sur la victoire des alliés, et sur une mise en garde en forme de message politique : « On sait encore que rien n'est jamais acquis définitivement, que la vie reste un éternel combat pour la dignité, la générosité, et l'ouverture d'esprit. Le bonheur appartient toujours aux hommes bâtisseurs de progrès partagé ».
Francis Gastaud, ancien engagé volontaire du corps des tirailleurs marocains et président de l'association Rhin Danube, a lu l'ordre du jour n° 9 du Général de Lattre de Tassigny qui se terminait ainsi : « Célébrons votre victoire : victoire de mai, victoire radieuse de printemps, qui redonne à notre France la jeunesse, la force et l'espoir. »
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