Les Farfadets ont brûlé les planches aux Variétés

La compagnie de théâtre a présenté sa dernière création qui mêle avec beaucoup de justesse tous les éléments de la scène pour servir l’œuvre de Matt Hartley : Brûler des voitures

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Joëlle Deviras Publié le 11/11/2019 à 10:27, mis à jour le 11/11/2019 à 10:27
La première de Brûler des voitures a été présentée par les Farfadets, jeudi, au Théâtre des Variétés.
La première de Brûler des voitures a été présentée par les Farfadets, jeudi, au Théâtre des Variétés. Eric Clément-Demange

Le Théâtre des Variétés a fait salle comble jeudi soir. Et après deux heures d’attention marquées par un profond silence comme s’il avait retenu son souffle, le public a fait une standing-ovation aux Farfadets. Il venait de découvrir Brûler des voitures.

Il faut dire que la compagnie de théâtre n’a jamais déployé autant de moyens depuis quinze ans qu’elle œuvre à Monaco. Et la collaboration des artistes de la scène lui réussit particulièrement bien ! Se sont ainsi mêlés et entremêlés avec beaucoup de justesse le jeu, la mise en scène, la scénographie, les lumières, la vidéo, la musique et le son. Tous réunis pour servir l’œuvre de Matt Hartley - une pièce traduite de l’anglais par Séverine Magois - les créateurs ont su chacun donner un travail abouti et personnel tout en contribuant à faire du spectacle un ensemble cohérent, particulièrement riche à voir et à entendre.

Sophie Cossu et ses huit comédiennes et comédiens, Jean-Baptiste Nallino à la scénographie, Erik de Saint-Ferréol à la lumière, Guillaume Sapey-Triomphe à la vidéo et Clément Althaus au son ont de toute évidence l’esprit de groupe. On ne s’attendait pas à pareil déploiement de talents.

Mais ce fut de bon augure pour appréhender une pièce somme toute difficile, tant par le sujet traité - un tragique fait divers, conséquence d’une soirée trop festive - que par le mode de la narration. Ainsi, le spectateur est tenu en haleine pour comprendre l’histoire. L’auteur sollicite son attention, bouscule ses idées, le perd même parfois comme l’alcoolisé peut lui-même faire fausse route ou s’égarer.

Il s’agit de montrer deux réalités : l’une confuse par le seul effet des drogues et de l’alcool et l’autre brute, triste, pragmatique. Quand ces deux mondes se rencontrent, ils se percutent. Le drame fait jaillir toute la large palette des mauvais sentiments.

On ne sort pas le cœur léger et joyeux d’une pareille représentation. Mais en traitant d’un sujet banal autant que tragique, les Farfadets, avec Brûler des voitures, montrent le petit quotidien de trop nombreuses vies brisées qui tentent désespérément de se réparer.

“Rhôooooooooo!”

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