On ne sait pas bien si ses lunettes lui permettent de voir la vie en rose, mais elles permettent de la reconnaître entre mille. Ces binocles en forme de cœur, Susie Morgenstern les aura probablement ce soir, pour s’adresser au public du Théâtre des Variétés de Monaco.
Cette conférence, organisée par la Fondation Prince Pierre de Monaco est la première du cycle de cette année, consacré à la création.
Auteur de livres pour enfants à succès, Susie Morgenstern viendra parler des démangeaisons de la plume qu’il faut gratter sur le papier pour les calmer.
Partager sa passion
"Écrire c’est comme vivre, ça vous tombe dessus comme un coup de foudre." Un titre en forme de citation pour celle qui ne rechigne jamais à aborder sa passion devenue son gagne-pain, avec son lectorat de tous âges. Dans les écoles, les conférences et les salons.
"C’est ce qui m’est arrivé quand j’étais petite. J’ai tout de suite aimé le crayon, le papier, les cahiers, le papier à lettres. À la folie ! J’y voyais un pouvoir magique : je pouvais coincer dans mes cahiers tout ce que je voyais, tout ce que je ressentais. Je pouvais crier sans émettre un son. Je pouvais faire rire une feuille de papier inanimé. (...) Et puis, j’étais Dieu ! Je pouvais faire disparaître mes ennemis et créer un monde idéal. Oui, je détenais un vrai pouvoir magique ! J’aimerais partager ma passion avec vous et vous dire que, pour être écrivain, il n’y a pas de secret : il faut écrire !"
Sur son site web, Susie Morgenstern se confie longuement sur sa passion. Une performance d’autant plus remarquable que le français n’est pas sa langue maternelle. "Je suis heureuse que l’on m’ait donné une décoration (chevalier des Arts et des Lettres, ndlr) pour tous mes efforts d’écrire dans une langue qui n’est pas ma langue maternelle, pour me battre contre les fautes d’orthographe, pour vivre en compagnie des dictionnaires."
Au menu en 2020
D’autres artistes sont prévus au cours de l’année.
Le 3 février, la journaliste et sociologue Laura Capelle (France Culture) interrogera Jean-Christophe Maillot, directeur-chorégraphe des Ballets de Monte-Carlo, sur le thème "Danser la vie".
Le 23 mars, le critique Jacques Kermabon échangera avec le cinéaste Arnaud Desplechin sur le thème "Cinéma : un art de l’ellipse", en collaboration avec l’Institut audiovisuel de Monaco.
Plusieurs événements auront également lieu hors les murs de Monaco, à l’ambassade de Monaco à Rome, où il sera question cette fois de l’histoire de l’hygiène et du rôle du prince Albert Ier dans ce domaine, et à l’Institut de Paléontologie humaine de Paris, au sujet du rôle des langues dans la philosophie.
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