Le yachting veut un nouveau pavillon monégasque

Deux cents professionnels du secteur, réunis hier au Yacht-Club pour le rendez-vous du « Cluster », espèrent de nouvelles réglementations pour concurrencer Malte ou encore les Îles Britanniques

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Joëlle Deviras Publié le 09/06/2016 à 05:10, mis à jour le 09/06/2016 à 05:10
Bernard d'Alessandri, président du Cluster Yachting Monaco, a lancé une grande journée d'échanges et de discussions, hier, à partir de 8 h 30, avec les professionnels du yachting.
Bernard d'Alessandri, président du Cluster Yachting Monaco, a lancé une grande journée d'échanges et de discussions, hier, à partir de 8 h 30, avec les professionnels du yachting. Cyril Dodergny

Changer le cadre juridique d'un pavillon monégasque qui n'a pas été révisé depuis la fin du XIXe siècle et ainsi concurrencer Malte ou les Îles Britanniques. Les professionnels du yachting en rêvent…

Hier, ils étaient deux cents, rassemblés autour de Bernard d'Alessandri, président du Cluster Yachting Monaco pour une journée complète d'échanges et de travail sur toutes les problématiques et les perspectives d'un secteur économique qui représente, aujourd'hui, pas moins de « 5 % du PIB », a d'emblée souligné Serge Telle, ministre d'État. En d'autres termes, c'est donc 700 millions d'euros de chiffre d'affaires global annuel. Soit la quatrième industrie à Monaco.

TVA et charges sociales à alléger

Mais l'objectif de tous ces professionnels qui montrent dynamisme, solidarité et ambition, c'est de faire de Monaco la capitale du yachting mondial. Rien que cela ! Et pour cela, ils veulent tous unir leurs efforts pour s'attaquer aux points faibles du pavillon monégasque actuel : la TVA et les charges sociales. « Ce sont des aspects à améliorer qui impliquent des négociations », note Édouard Mousny, vice-président du Cluster Yachting Monaco. Des négociations entre la Principauté et la France ; mais aussi entre Monaco et l'Union Européenne.

Aujourd'hui, il y a 1 300 bateaux sous pavillon monégasque. « Des unités de petite plaisance principalement dont les propriétaires sont soit Monégasques, soit Français », explique Armelle Roudaut-Lafon, directeur des Affaires Maritimes. Aujourd'hui, en raison de vieux accords datant de la fin du XIXe siècle, les résidents n'ayant ni la nationalité monégasque, ni la nationalité française, ne peuvent pas avoir un yacht battant pavillon monégasque. Armelle Roudaut-Lafon explique donc : « L'idée est de rendre le pavillon plus attractif afin que Monaco puisse jouer son rôle de capital du yachting. »

« Les enjeux sont énormes »

Chaque pays a un pavillon qui établit des règles propres. Ces États ont même plusieurs pavillons (régionaux ou spécialisés par activité maritime). En modernisant le cadre juridique, social, les aspects liés à la sécurité, aux assurances et à l'écologie, les professionnels du yachting espèrent des retombées économiques importantes. « Les propriétaires de yacht pourraient avoir leur équipage ici, explique Stéphane Postifferi, de Carey Group, une société spécialisée dans la gestion administrative et fiscale. Mais c'est aussi une question d'image. Le pavillon est une part de l'identité. Il faut que Monaco se positionne rapidement car la construction d'un yacht prend parfois cinq ans et le choix du pavillon est décidé très tôt car il détermine toute l'économie du bateau. Les enjeux sont énormes. »

De quoi donner de belles perspectives donc au secteur. Oui, mais quand ? Les pourparlers ont commencé avec la France et l'Europe. Et lorsque l'on voit, comme à ce premier rendez-vous du cluster, le ministre d'État Serge Telle et les professionnels ensemble mobilisés, on a tout lieu de penser que les choses pourraient avancer rapidement.

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