Le Yacht-club de Monaco soutient une expédition de l'extrême

La mission Antarctic Blanc a pour but de rendre hommage aux navigateurs ayant foulé l'Antarctique et de sensibiliser la population sur l'importance de protéger les zones reculées de la planète.

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Vincent Beltran Publié le 05/02/2018 à 11:28, mis à jour le 05/02/2018 à 11:28
L'aventure se déroulera, du 12 au 26 février, à bord du Santa Maria Australis. Sur ce voilier, aménagé spécifiquement pour ce type de périple, le jeune skipper David Gamba (ci-dessous) représentera la principauté de Monaco. V. B. et DR

Ils s'en iront voguer sur les eaux d'un paradis blanc. Où l'une des routes maritimes les plus dangereuses au monde les attend. Douze membres d'équipage, à bord du Santa Maria Australis, un voilier de 22 mètres aménagé spécifiquement pour ce type d'expédition, emprunteront le passage de Drake, large bras de mer qui sépare l'extrémité sud de l'Amérique du Sud et l'Antarctique.

Cette aventure, intitulée Antarctic Blanc, se déroulera du 12 au 26 février aux confins de l'hémisphère sud. Une mission aux objectifs historiques, sociaux et environnementaux: d'une part en rendant hommage à tous les explorateurs et navigateurs qui ont foulé l'Antarctique au péril de leurs vies, d'autre part en contribuant à sensibiliser la population internationale sur la beauté et l'importance de protéger les zones reculées de la planète.

Le projet a séduit le Yacht-club de Monaco (YCM), qui est devenu partenaire de cet incroyable périple soutenu par 17 pays*. La semaine dernière le Club des explorateurs du YCM a ainsi organisé une présentation avant le début de l'aventure.

"Température moyenne de -30 degrés"

"Nous sommes tous marins, peu importe d'où nous venons ou ce que nous faisons. Le point capital est de travailler main dans la main pour tirer dans le même sens, surtout quand les difficultés surviennent. Depuis Puerto Williams [Chili], nous nous dirigerons vers l'Antarctique, dernier continent découvert par l'homme, plus vaste que la Chine et l'Inde réunis, où la température moyenne avoisine les moins 30 degrés et qui abrite la plus grande réserve d'eau douce au monde", souligne Jochen Werne, leader de l'expédition et cofondateur de la GOST (Global Offshore Sailing Team), à l'initiative de ce projet financé à titre privé.

Le skipper a détaillé le programme de la mission en compagnie du Dr Benon Z. Janos, responsable météorologique et coordinateur des initiatives environnementales ; Bernard d'Alessandri, secrétaire général du YCM; Maître Gerd Ziegenfeuter, représentant du comité directeur du YCM; et David Gamba, commissionné par le YCM pour représenter la Principauté à bord du voilier.

"Notre engagement demeure toujours aussi fort dans le sens de la recherche, de la découverte autour des océans et de l'écologie mais aussi de la transmission de notre héritage envers la nouvelle génération, indique Bernard d'Alessandri. Je pense particulièrement à David qui mérite de participer à cette collaboration internationale".

"Des réponses sur le changement climatique"

Ce jeune skipper de 27 ans, guide de whale watching (observation des baleines) lors des sorties Pelagos du Yacht-club, occupera deux rôles: celui de contremaître pour assurer une navigation respectueuse des différentes espèces menacées dans cette immense réserve naturelle, et celui de témoin privilégié en temps réel de la vie des cétacés.

Il scrutera leur comportement à l'état sauvage afin de récolter des images, des informations et de les répertorier pour ensuite transmettre ces données à des scientifiques.

De son côté, le Dr Benon Z. Janos se chargera de montrer l'importance de combattre les déchets plastiques rejetés en mer en accord avec le programme "Clean Seas'', lancé l'an dernier par les Nations Unies.

"Le plancton sera aussi au centre de nos expériences. L'analyse de cette biomasse pourra servir, à l'avenir, à apporter des réponses sur le changement climatique ou encore la biodiversité. Ces recherches serviront notamment de base de travail pour l'université Northeastern de Boston et l'université du Connecticut, une collaboration dont nous sommes très fiers", estime le Dr Z. Janos.

Une aventure humaine et scientifique qui devrait éveiller les consciences sur l'intérêt de protéger, mais aussi d'étudier l'environnement et ses richesses.


*Des lettres de différents dirigeants et souverains de plusieurs pays (Argentine, Espagne, Ukraine, Danemark, Chili, Allemagne, Italie, Suisse…) ont été envoyées pour soutenir le projet, dont celle du prince Albert II de Monaco.

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