Le premier manga écrit à Monaco est dans les bacs

Dévoilé jeudi soir en avant-première à la médiathèque, le premier manga monégasque est en vente depuis hier. Il parle des échecs, avec le parrainage prestigieux de Garry Kasparov

Article réservé aux abonnés
Ludovic Mercier Publié le 15/02/2020 à 11:21, mis à jour le 15/02/2020 à 11:21
La médiathèque a fait salle comble pour cette avant-première.
La médiathèque a fait salle comble pour cette avant-première. L.M.

C’est un événement exceptionnel qui s’est produit avant-hier dans l’enceinte de la médiathèque. La société monégasque Shibuya Productions, par l’intermédiaire de son département Iwa (qui signifie « Rocher » en japonais), a dévoilé son tout premier manga. Mais oui, vous savez : ces bandes dessinées japonaises que l’on lit de droite à gauche !

« Je suis un grand fan de manga. J’en rêvais depuis que je suis tout petit », explique à la soixantaine de spectateurs Cédric Biscay, l’auteur du scénario et fondateur de Shibuya Productions qui a déjà repris deux légendes du manga Cobra et Astro Boy.

Pour cette première œuvre - en propre -, il a choisi un thème un peu particulier : les échecs. « C’est un thème assez peu développé au Japon », explique-t-il.

Recette parfaite

Cédric Biscaye n’a donc pas eu de mal à trouver un dessinateur, le mangaka Daitaro Nishiara, pour mettre en images l’histoire qu’il a imaginée. « C’est une opportunité rare. J’ai été très étonné, et j’ai absolument voulu faire partie du projet. Je viens de me mettre aux échecs avec ma femme, et j’ai vite compris que c’était très complexe, et que ça va beaucoup plus loin que ce que l’on voit. C’est un véritable sport cérébral », confie-t-il avec enthousiasme.

L’histoire en résumé : Tom est collégien, et il tombe amoureux d’Harmony qui aime les échecs, alors il décide de s’inscrire au club d’échecs. Il va se découvrir une passion pour la discipline. Un synopsis qui respecte les codes du genre : un collège, des adolescents, une histoire d’amour, et un sensei (maître en japonais). Et pas n’importe lequel : Garry Kasparov.

Le maître a d’ailleurs accepté d’être le parrain de cette série. « Je me suis toujours consacré à démocratiser le jeu d’échecs (...) Si vous souhaitez communiquer de façon efficace vous devez parler le langage de votre public, et le manga est une sorte de langue maternelle pour de nombreux jeunes », fait-il savoir dans l’échantillon distribué jeudi soir. Et quand on sait qu’en 2018, le manga représentait 38 % des ventes de bandes dessinées, on comprend son enthousiasme lorsque Cédric Biscay lui a proposé de participer au projet.

Avec des traits résolument modernes dans la réalisation des personnages et presque traditionnels dans l’élaboration des décors, Blitz dispose de tous les atouts pour séduire toutes les générations.

Si le succès est au rendez-vous, deux épisodes par an devraient sortir. Cédric Biscay a pris un peu d’avance : « Nous avons déjà les cinq premiers… »

Kasparov, en plus d’être parrain de ce manga, en est aussi un des personnages.
	(Extrait de Blitz-Shibuya Productions / IWA)
Kasparov, en plus d’être parrain de ce manga, en est aussi un des personnages. (Extrait de Blitz-Shibuya Productions / IWA)
Daitaro Nishihara, après s’être excusé d’éventuelles maladresses, a dessiné en direct cette planche qui restera à la médiathèque.
Daitaro Nishihara, après s’être excusé d’éventuelles maladresses, a dessiné en direct cette planche qui restera à la médiathèque. L.M..

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.