Son premier jour, c’était ce vendredi matin. Organisé sous l’impulsion de Marjorie Crovetto, adjointe au maire, déléguée aux commerces et aux marchés, et également souhaité par les commerçants et résidents du quartier, le mini-marché au Rocher, comme le dénomme la municipalité, a tenu sa première édition, allée Jean-Paul-II, à deux pas de la cathédrale.
Producteurs italiens de mère en fils
Par mini-marché, entendre la venue, pour l’instant, d’un maraîcher. Producteurs de fruits et légumes italiens, Domenico Brunengo et son frère Fabrizio ont immédiatement répondu à l’appel de la mairie de Monaco. Le duo, qui n’a pas caché sa joie de participer à l’aventure, tient déjà un étal à la Condamine et au marché Saint-Charles. "Je suis très content d’être là, c’est une nouveauté pour moi comme un nouveau défi."
Domenico adore son métier. Il lui a été inculqué par sa maman, aujourd’hui âgée de 85 ans. Ses fruits et ses légumes sont de saison. Avec ses collaborateurs, il les cultive sur ses terres en Italie, parfois sous serre, à Ospedaletti, Dolceacqua ou encore à Vintimille.
Des légumes et des fruits de saison donc, mais pas que. Domenico et Fabrizio fabriquent aussi leur huile d’olive. "Nous récoltons les olives à Sospel et notre moulin se trouve à Vintimille."
Des aromates et des œufs de la ferme complètent leur stand très coloré.
Un défilé continu
L’initiative a ravi les résidents du Rocher mais également les travailleurs qui ont défilé de manière continue tout au long de la matinée. Echangeant sur le sujet près de là, ils n’ont pas manqué de communiquer leur enthousiasme. "Son étal est magnifique, les produits de très belle qualité."
Pour cette octogénaire, les prix restent corrects. Tandis que son amie explique apprécier grandement pouvoir compléter son frigo à deux pas de chez elle.
Inévitablement, avec les commentaires, arrivent aussi les critiques. Qui se sont cependant avérées plutôt positives. "Ce serait bien qu’ils viennent plus souvent, au moins un jour sur deux", exprime une native de Monaco-Ville.
"Le vendredi n’est peut-être pas le meilleur jour, car beaucoup vont en Italie. Surtout, il serait bien qu’il y ait d’autres étals."
Pas si simple cependant, pour la mairie de Monaco, de trouver des volontaires.
"Un fromager, un fleuriste ou encore un marchand de miel seraient les bienvenus", termine une Monégasque, qui promet de revenir la semaine prochaine.
Tous, en tout cas, espèrent que l’initiative perdurera dans le temps.
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