Onze heures quarante-cinq, c'est l'heure du « congress » à l'« American Village », « le moment fort de la journée » d'après Laurent, le directeur de la colonie, dont le nom de camp est Yek.
Ici, plus question de parler français. Les prénoms des adolescents, appelés les « campers », sont changés en prénoms à consonance anglaise. Les animateurs sont des « counselors » qui parlent uniquement anglais.
Le premier mono entre en scène, chapeau sur la tête, lunettes carrées noires, blazer à paillettes sans manches. Il s'adresse aux q41 jeunes âgés de 14 à 17 ans. « Hey guys how are you today ? » Réponse en chœur : « Fiiine ! »
Apprendre en s'amusant
Jusqu'à 12 h 30, les animations se succèdent. Les « campers » ont même le droit à une page de pub. Dans un sketch, un des animateurs les encourage à se rendre au « General Store ». Ils pourront y trouver divers produits américains ; Dr Pepper, Canada Dry, Nerds. Certains ne cachent pas leur enthousiasme : « Oh c'est trop bon ça ! »
« On ne fait pas de bénéfice sur les produits que l'on vend aux jeunes, on rembourse seulement les frais d'envoi », précise Yek (ou Laurent ?).
Treize jours durant, les adolescents vivront à l'heure américaine. Un deuxième groupe leur succédera du 15 au 27 juillet.
Tous les jours, les jeunes vacanciers se lèvent à 8 h 15. Ils ont une heure pour le petit-déjeuner, puis, à 9 h 30, début des cours d'anglais jusqu'à 11 h 45.
Enzo, 15 ans - appelez le Drake - vient de Brignoles, dans le Var. « Je trouvais ça un peu strict au début, mais maintenant ça va. » Il vient à l'American Village pour la première fois. « J'ai appris que les hamburgers n'étaient pas américains mais allemands, rigole le jeune. Sinon, on étudie aussi l'histoire américaine et la conjugaison. »
Baseball, brunch, cheerleading
« Nous essayons de leur apprendre l'anglais tout en s'amusant, explique Micah, étudiant américain de 21 ans, originaire de Seattle. Ce matin, on a regardé quelques vidéos, puis on a étudié le présent continu, ainsi que la voix active et passive. »
Si certains élèves trouvent les cours peu intéressants, ils apprécient de pouvoir échanger en anglais avec les animateurs. « C'est là qu'on apprend le mieux. »
L'après-midi, les « campers » font, selon les jours, du baseball, du paddle ou encore du cheerleading, version américaine des majorettes. Les États-Unis s'invitent même dans les assiettes. Des menus spéciaux ont été commandés à Elior, le restaurateur du lycée Paul-Valéry. Brunch et hamburgers sont donc au programme au cours de ces vacances pour lesquelles il faudra débourser 1 225 euros.
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