Le lancer de haches, ça vous tente ?

Cette pratique populaire au Canada se répand petit à petit en France. Mais sur la Côte, aucun endroit tel quel n'existait avant l'ouverture de Tomahawk à Nice

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Élise martin Publié le 24/09/2018 à 05:22, mis à jour le 24/09/2018 à 05:22
Margaux Magnan

Lancer une hache, ça défoule ! C'est ça le premier mot, la première sensation », explique Jean, 60 ans, de passage pour montrer l'endroit à une amie. Quand je passe la porte de l'établissement, c'est ma première interrogation. Quel effet ça fait de s'improviser bûcheron ? Un groupe de huit personnes est en train de saigner deux cibles. Entre leur agitation, leurs cris et les haches qui tombent, l'endroit est assez bruyant. « Il y a une telle satisfaction quand la hache se plante enfin qu'on exprime sa joie spontanément ! », s'exclame Océane, 20 ans. « Avant cette expérience, je ne connaissais pas du tout le concept. Je trouve ça génial ! » ajoute la jeune fille.

Avec ses amis, ils sont venus exprès de Toulon pour l'occasion. « Je suis un ami d'enfance de Dimitri, le créateur. Quand j'ai montré les vidéos le jour de l'ouverture, ça a tout de suite donné envie et on a réservé », explique Valentino.

Un esprit convivial

En voyage au Canada, Dimitri découvre la pratique. Il ne lui a fallu que deux heures pour décider de rapporter le projet Tomahawk avec lui. « Plus que le lancer de hache, j'ai voulu transporter d'un continent à l'autre cette convivialité exceptionnelle », développe-t-il. En effet, l'ambiance est particulièrement familiale entre le bar et les coins canapés et le responsable qui met très vite à l'aise dans cet univers fait entièrement de bois. Dimitri n'a pas eu besoin de formation pour diriger cette enseigne, mais reste très strict sur le respect des règles : « On manie quand même de vraies armes blanches ». Mon expérience commence avec cette étape : dix minutes d'explications, d'essais et de conseils. Je partage la cible avec Marc et Matt, un papa et son fils, et Noémie, avec qui je ferai équipe. « La galanterie m'oblige à vous laisser gagner », lance rieur Marc avant le début de la partie. Je suis compétitrice et intérieurement, je vais tout donner. Chaque joueur a trois lancers et on reporte les points sur une feuille.

Pas une question de force

La partie dure une heure. Les premiers essais sont laborieux, que ce soit dans une équipe comme dans l'autre. Et puis d'un coup… « Yes! », les bras en l'air, j'explose de joie. En plein dans le mille ! Après deux coups où les haches se sont plantées, je réussis à viser parfaitement. « En fait, c'est un coup à prendre. À un moment, ça fonctionne », me dit Matt, un peu dégoûté d'avoir perdu.

Notre partie finie (et gagnée !), je retrouve le groupe toulonnais. « Il n'y a aucune sensation semblable qu'on pourrait retrouver dans une autre activité », reconnaît Valentino.

Et quand je demande à Océane si elle retentera l'expérience, elle me répond aussitôt « on va reprendre une heure ! ». En deux parties, elle a multiplié son score par 10.

Comme quoi la force ne sert à rien pour manier la hache Messieurs.

“Rhôooooooooo!”

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