Murder Mystery, produit par James Vanderbilt (The Amazing Spider-Man, Zodiac, Independence Day 2…), avec Adam Sandler et Jennifer Aniston. Un long-métrage en cours de tournage pour le compte de Netflix. Dimanche, quelques plans de ce film ont été tournés sur la ligne de départ du Grand Prix de Monaco (lire par ailleurs).
Ce tournage en plein Grand Prix est loin d'être une première. Les plus célèbres précédents ? Grand Prix de John Frankenheimer, Week-end of a champion de Roman Polanski et Iron Man 2. Ils ont tous les trois étaient tournés lors d'un Grand Prix de Monaco.
Le cinéma étant cher à la princesse Grace, les réalisateurs, dans les années 1960, sont les bienvenus en Principauté. En découlera le film du réalisateur américain, Grand Prix sorti en 1966 avec Yves Montand et James Garner.
Mais les choses ne se sont pas arrêtées là. Quelques années plus tard, le célèbre réalisateur franco-polonais Roman Polanski réalise le documentaire Week-end of a champion, basé sur le pilote de Formule 1 Jackie Stewart pendant le Grand Prix de 1971.
En 2009, le Grand Prix de Monaco attire le cinéma hollywoodien. L'équipe du super-héros Iron Man investit les lieux pour le tournage du deuxième épisode de la saga.
Deux films témoins d'une époque révolue
En 1966, John Frankenheimer s'arrête à Monaco pour vivre le circuit de l'intérieur. Grand Prix relate une saison de Formule 1 et la lutte entre les pilotes pour gagner le championnat du monde. Tourné à vitesse réelle, aucun plan n'a été accéléré. Les images placent le spectateur au cœur de l'action, avec de longs plans de caméras embarquées. Rappelons qu'à cette époque, les grands prix sont plus spectaculaires qu'aujourd'hui et surtout plus dangereux ; les scènes d'accident sont particulièrement frappantes. Grand Prix est un témoin d'une époque révolue.
Week-end of a champion est de ceux-là, également. Jamais les coulisses du GP de Monaco n'ont été aussi bien décrites. Pendant un week-end, Roman Polanski a suivi le pilote Jackie Stewart lors du Grand Prix de Monaco de 1971, qu'il remporta. Sous forme de documentaire, on voit la star des circuits depuis son hôtel jusqu'à la ligne de départ. Week-end of a champion retranscrit la dangerosité des courses, contrastée avec la décontraction de Jackie Stewart.
En 2013, une version rééditée est présentée au Festival de Cannes. Le film est augmenté d'un passage où Polanski et Stewart discutent 40 ans plus tard, évoquant une époque où le triple champion du monde de Formule 1 a vu la plupart de ses amis pilotes perdre la vie en course. Jackie Stewart en vient à faire le bilan suivant : « II n'y avait qu'une chance sur trois de survivre, donc deux sur trois d'être tué. »
Les images du film en témoignent : sur les bords du circuit, il n'y avait que des bottes de paille, seuls remparts contre la mort.
Les écuries aux couleurs d'Hollywood
Dès son arrivée dans le paddock, en 2005, l'écurie Red Bull noue des partenariats avec des superproductions hollywoodiennes réalisées lors des GP de Monaco. Ainsi, pour la grande première de l'écurie à Monaco, les mécaniciens ont tous été grimés dans la tenue des Stormtroopers, les soldats de la garde impériale du film Star Wars. D'ailleurs, George Lucas avait fait une apparition très remarquée cette année-là avant de revenir l'année dernière dans les paddocks - dans le cadre d'une opération montée par Renault.
En 2006, pour la première fois de son histoire, Red Bull hisse David Coulthard, un de ses pilotes, sur le podium (3e). Pour l'occasion, l'Écossais se déguise en Superman, de quoi enflammer une nouvelle fois le paddock.
Ce type de partenariat s'est multiplié depuis. En 2008, les Lotus ont exhibé une monoplace grimée aux couleurs du film Mad Max, présenté hors compétition à Cannes.
Et en 2009, Monaco se retransforme à nouveau en plateau de cinéma pour les besoins d'Iron Man 2. Production hollywoodienne, moyens hollywoodiens. Des caméras ont été fixées sur le toit du Fairmont Hotel pour avoir la meilleure perspective possible.
Le prochain film, « Murder of mystery », aura pour toile de fond le 76e Grand Prix de Monaco.
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