Le frisson en bord de piste avec un commissaire

Sans eux, les pilotes du Grand Prix ne rouleraient pas. Les commissaires de piste scrutent le circuit et sont les premiers à intervenir en cas d'incident. Zoom sur ce job de passion

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Mathilde Durand Publié le 14/05/2018 à 05:05, mis à jour le 14/05/2018 à 05:05

Petit, Frédéric Cottalorda se demandait qui pouvaient bien être ces hommes tout d'orange vêtus sur le bord du tracé monégasque. Aujourd'hui, il est sans doute le mieux placé pour répondre à la question.

Depuis 2000, le Monégasque assure la sécurité des pilotes du Grand Prix en tant que commissaire de piste. Un métier d'un jour qu'il exerce avec passion : « Je suis comme à la maison ici. Mon équipe, c'est un peu comme une famille. »

Les (gros) bras de l'Historique

Chef de poste dans le virage de Sainte-Dévote, son job est millimétré : « Un bon Grand Prix, c'est quand on ne se met pas en danger. Je suis toujours le premier à descendre sur la piste et le dernier à en remonter. » Présents lors des accidents, les commissaires ont des tâches variées : signaler aux pilotes les éventuels débris sur la piste, gérer les incendies ou encore déplacer les voitures accidentées. « On doit s'assurer que la piste est toujours praticable », ajoute Frédéric Cottalorda.

Sous le soleil comme sous la pluie, la grande machine doit tourner pour assurer la sécurité des pilotes.

Seules conditions pour devenir commissaire : avoir 30 ans et être en bonne condition physique.

« Il faut faire vite et bien »

À chaque Grand Prix, le chef de poste en apprend un peu plus. Il a même développé des « super-pouvoirs » : « Au bruit, je peux savoir si une voiture a un problème où non », sourit-il. C'est à force de répéter les gestes qu'il a appris le « métier ». Pour intervenir sur la piste, il peut compter sur son équipe composée d'environ 30 commissaires et de 6 pompiers : « Ça peut paraître peu mais si on était davantage, on serait contre-productif. Il faut faire vite et bien. »

La sécurité avant tout

Les commissaires de piste travaillent différemment sur le Grand Prix historique : « C'est un peu à l'ancienne, on met vraiment les mains dans le cambouis. » Pour déplacer les voitures accidentées, ils utilisent crics et plateaux ; bien loin des grues de la F1.

Cette méthode joue, bien entendu, sur le temps d'intervention : « 40 secondes à 1 minute en grue et 3 minutes sans. Si on arrive à déplacer la voiture en moins d'un tour, c'est parfait. »

Frédéric intervient à un point stratégique du tracé. « Le virage de Sainte-Dévote, c'est l'endroit où les voitures arrivent le plus vite. » Mais le commissaire garde les pieds sur terre ; ce n'est pas une tête brûlée. Sécurité et prudence sont ses maîtres mots. Les commissaires de piste ne prennent jamais de risques inutiles ; contrairement à ce que l'on pourrait penser : « Nico Rosberg a dit ne jamais vouloir devenir commissaire de piste car c'était un job trop dangereux. Mais à l'inverse, jamais je ne voudrais prendre sa place. »

Frédéric participera aussi au Grand Prix F1. Tout le monde sera à son poste. Les pilotes dans leur voiture et Frédéric dans son virage.

« Le Grand Prix, c'est un peu ma parenthèse récréation à moi », confie Frédéric Cottalorda, chef de poste dans le virage de la Sainte-Dévote (à droite). (Photos Jean-François Ottonello)

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