Le caissier modifiait le prix des articles vendus au préjudice de Décathlon

Une nouvelle pratique d'abus de confiance a été découverte en Principauté.

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JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 08/05/2017 à 05:06, mis à jour le 08/05/2017 à 05:06
	(Archives photo Jean-François Ottonello)
(Archives photo Jean-François Ottonello)

Une nouvelle pratique d'abus de confiance a été découverte en Principauté. Un jeune caissier de Décathlon, par esprit de lucre, piétinait allègrement la déontologie commerciale de l'enseigne de Fontvieille chère aux sportifs.

Il avait mis au point un système de « recettes » pour assouvir sa forte propension à la prodigalité : il modifiait le prix de l'article vendu en le majorant de plusieurs euros sur le ticket de caisse. Il ne lui restait plus qu'à empocher la différence. Il aurait ainsi extorqué, entre juillet et août dernier, une somme de 3 588,66 euros au préjudice de son employeur qui a porté plainte.

Les conséquences ?

L'étudiant français de vingt-deux ans n'est pas présent à l'audience du tribunal correctionnel.

Des modifications tapées sur le même poste de caisse

Comme il ne peut s'expliquer devant les juges, le président Jérôme Fougeras Lavergnolle détaille les faits reprochés.

« Tout part d'un client qui s'est plaint de n'avoir pas reçu son ticket de caisse qui répertorie le nombre d'achats et le coût total. Un responsable s'occupe du problème et découvre que des prix mentionnés ne concordent pas avec les tarifs affichés. Il épluche d'autres facturettes et il remarque que toutes les modifications de prix ont été tapées sur la même poste de caisse… »

Le stagiaire d'été, aussitôt soupçonné, avoue ses méfaits. Dans un premier temps, l'étudiant prétexte la disparition de son père suivie d'une période dépressive.

Puis, il reconnaît également dépenser beaucoup d'argent pour satisfaire son addiction au jeu. Il est renvoyé sur le champ.

Non sans s'être acquitté de rembourser la somme dérobée en trois chèques.

On notera pour cette raison l'absence de la partie civile.

Ce mode opérationnel et astucieux pour détourner des milliers d'euros en quarante-cinq jours sera rappelé par le procureur Alexia Brianti.

« Et il aurait pu continuer longtemps en ne remettant pas le ticket de caisse ou bien en tapant un seul article au lieu de deux ou plus. Il a déménagé aujourd'hui… Une sanction de six mois d'emprisonnement assortie du sursis est nécessaire afin qu'il ne recommence pas ailleurs. »

Le tribunal ramènera la peine requise par le ministère public à deux mois avec sursis par défaut.

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