Budget excédentaire de 14 millions d'euros. Vote unanime. Sans surprise, le Conseil national a adopté hier soir le budget rectificatif de l'État 2016. Épilogue d'une session qui n'aura pas brillé par la hauteur de ses débats.
Les querelles politiciennes entre anciens alliés de la majorité ont encore pris trop de place dans les discussions. Et le spectre de la soirée du 27 avril, flottant toujours dans l'hémicycle, nourrit une animosité lourde qui semble passer avant le travail des élus.
Avec des recettes de 1,219 milliard d'euros et des dépenses de 1,205 milliard 205 d'euros, le budget à l'étude n'a pas suscité de forts achoppements. Et au moment du vote, les élus ont surtout fait état de leurs attentes quant aux prochains débats de la Haute assemblée, en décembre.
« Ce budget aura permis de poser les jalons du budget primitif et les bases des relations entre nos institutions », a souligné le président de la commission des Finances, Marc Burini, s'adressant au gouvernement.
Rendez-vous en décembre
Parmi les doléances qui ont jalonné les débats et qui reviendront en décembre : la gestion de la SBM, la réflexion sur les locaux commerciaux domaniaux, le besoin de phasage des chantiers, les difficultés de circulation, les dossiers du parking des Spélugues ou de l'usine d'incinération. Ou encore l'attente des négociations avec l'Europe : « Il nous faut être informés en amont sur la stratégie que compte adopter le gouvernement en charge des négociations pour préserver ce que nous sommes. C'est vital », plaide Laurent Nouvion sur le sujet.
Seules anicroches au vote unanime, l'abstention de Daniel Boéri, qui a regretté l'absence de la Nuit blanche sur le calendrier des événements en 2017, « qui a été précisément inventée pour contribuer à l'attractivité et attirer un public nouveau et complémentaire. Le gouvernement l'a oublié ! » Et les votes contre d'Union Monégasque qui prône le rétablissement de l'amendement budgétaire « car le travail des conseillers nationaux est amputé de cet aspect fondamental sur les lois de budget », dixit Jean-François Robillon.
Prochaines séances en décembre pour étudier le budget primitif. Dans un climat apaisé ? Il le faudrait…
commentaires