Certains vont déplorer la cannibalisation publicitaire du domaine public. D'autres y verront une révolution technologique. Dans les tunnels piétons de la gare, une quarantaine d'écrans publicitaires numériques viennent d'être installés. Un projet réalisé par AGFRACO. La société monégasque est spécialisée dans ce domaine. Les écrans sur les façades du Grimaldi Forum ou de l'Automobile Club, c'est eux. Les bornes de la DTC dans les rues également.
"Une petite société familiale", souligne le patron, Maurizio Valentini, qui a décroché l'hiver dernier le marché de service public lancé par la mairie pour équiper les deux galeries d'accès à la gare (Prince-Pierre et Sainte-Dévote) avec des écrans publicitaires numériques, jusqu'ici vierges de toute communication.
"images animées et beaux contenus"
Une concession de cinq ans pour l'entreprise qui a pensé un système intelligent et investi 100.000 euros en matériel, histoire de couvrir les deux axes qui enregistrent un passage journalier de 14.000 personnes.
La commercialisation devrait démarrer dans quelques jours, et Maurizio Valentini mise beaucoup sur ce nouveau réseau publicitaire, "qui permet de diffuser des images animées et de beaux contenus".
Techniquement, les travaux ont été réalisés de nuit ces derniers jours pour équiper les galeries de la gare. Quatre totems verticaux avec deux écrans, et un autre de 55 pouces face aux escalators pour la galerie Sainte-Dévote. Vingt écrans de 40 pouces et douze écrans panoramiques de 32 pouces, eux, dans la galerie Prince-Pierre.
Moins polluant que la colle et le papier
Le matériel électronique est pensé en Chine, les cadres métalliques réalisés en Italie. Pour la gestion, la société dispose d'un cloud pour alimenter les écrans. Chacun est relié à un serveur qui permet de piloter ce support dynamique. "Toutes les deux minutes, une vérification automatique du système se fait, ce qui permet d'intervenir si besoin".
En mars dernier, en séance public, le conseil communal avait défini les contours de cette concession qu'AGFRACO a obtenue pour cinq ans, sur la base d'une redevance minimum garantie de 25 .000 euros et une variable sur le chiffre d'affaires pour équiper les deux galeries qui mènent à la gare.
Une première étape vers d'autres projets d'affichage numérique. Maurizio Valentini y croit, lui qui plaide pour la disparition des affiches papiers. "Certes, un écran consomme de l'énergie mais il est moins nocif pour l'environnement que la colle et le papier…"
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