Une programmation qui conjugue plusieurs succès de la saison parisienne passée, avec une série de rendez-vous classiques. Voilà la promesse de la saison 2018-2019 du théâtre Princesse-Grace, dévoilée cette semaine par Françoise Gamerdinger, qui en assure la constitution.
Cette saison s'ouvrira sur une exclusivité : la venue de Fabrice Luchini. Le comédien au verbe haut ne tourne pas en 2018. Mais il a réservé les 10 et 11 octobre pour lire, en Principauté, des textes d'écrivains qui parlent d'argent, avec la verve qu'on lui connaît. Clôture de la saison en mai, avec la nouvelle création d'Alexis Michalik, prisé des amateurs de théâtre, Intra muros.
Carole Bouquet joue Yasmina Reza
Dans la série des monstres sacrés des planches, la programmation compte sur la venue de Pierre Arditi en février, seul en scène pour lire les textes qu'il aime. Et de Francis Huster au printemps pour raconter en musique la vie du pianiste Vladimir Horowitz.
Des noms prestigieux qui ponctuent une constellation de stars attendues avenue d'Ostende. Carole Bouquet d'abord, seule en scène reprenant la galerie de personnages du roman Heureux les heureux de Yasmina Reza. Denis Podalydès, ensuite, dans un troublant seul en scène. Puis une mention spéciale au vibrant texte d'Antoine Leiris, Vous n'aurez pas ma haine, écrit après la mort de son épouse au Bataclan. Et porté sur scène par Raphaël Personnaz, qui a reçu un Molière pour sa prestation.
Vincent Dedienne au printemps
La saison compte aussi plusieurs grandes pièces efficaces au casting VIP : Le fils de Florian Zeller avec la confrontation d'Yvan Attal et Rod Paradot. Puis Ramsès II, du toujours efficace Sébastien Thiéry, avec François Berleand en père de famille déboussolé ; La nouvelle, où Richard Berry présente sa jeune et nouvelle épouse - Mathilde Seigner - à ses enfants ; Douce amère, un duo inédit entre Mélanie Doutey et Michel Fau, sur un texte de Jean Poiret. Et Justice, pièce mise en scène par Salomé Lelouch, évoquant les femmes face à la justice, avec un casting qui compte notamment sur Camille Chamoux, Camille Cottin et Naidra Ayadi.
Quelques classiques parmi les vingt-six spectacles ? Outre la venue de la troupe Comédie-Française mise en scène par leur administrateur, Eric Ruf, dans Bajazet de Racine, la saison affiche Le Malade imaginaire de Molière. Et la reprise du Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux, plébiscité à Paris l'hiver dernier. La mise en scène de Catherine Hiegel est portée notamment par Vincent Dedienne, qui devrait sans crainte remplir la Salle des Princes où le spectacle sera délocalisé.
Contemporain enfin, mais déjà classique des planches, la pièce Art de Yasmina Reza, jouée depuis trente ans, sera proposée en février avec comme trio Charles Berling, Alain Fromager et Jean-Pierre Darroussin.
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