La Princesse de Hanovre en mission au Congo au nom de l'AMADE

Le présidente de l'AMADE mondiale s'est rendue en République démocratique du Congo (RDC) pour faire le bilan de toutes les actions menées à destination des plus jeunes

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Publié le 10/10/2016 à 05:05, mis à jour le 10/10/2016 à 05:05
La princesse de Hanovre très investie dans son rôle de présidente de l'AMADE mondiale a fait le tour de toutes les actions en faveur des jeunes initiées en République démocratique du Congo.
La princesse de Hanovre très investie dans son rôle de présidente de l'AMADE mondiale a fait le tour de toutes les actions en faveur des jeunes initiées en République démocratique du Congo. AMADE mondiale

En tant que présidente de l'AMADE mondiale, la Princesse de Hanovre est venue en République démocratique du Congo, bien décidée à visiter tous les projets soutenus par l'Association mondiale des Amis de l'Enfance. L'occasion de rendre visite aux fillettes « sorcières », pensionnaires du Centre VTA à Kinshasa, d'assister au premier baptême des jeunes capoeiristes bénéficiaires du programme « Capoeira pour la Paix » (lire ci-dessous) ou encore de rencontrer au sein des chantiers « Chanic » la première promotion bénéficiaire du projet de formation professionnelle en partenariat.

La présidente a également visité dans l'est du pays à Goma l'hôpital « Heal Africa » dédié aux jeunes filles et femmes victimes de violences sexuelles, rencontrées de jeunes enfants démobilisés des forces armées avant de se rendre avec la MONUSCO et l'HCR dans la région du Masissi au nord Kivu à la rencontre des femmes et enfants, déplacés internes.

Des chantiers de réinsertion

Dans le domaine de l'éducation, l'AMADE a initié un projet de formation professionnelle à destination de jeunes adolescents issus de la rue (les chantiers « Chanic »).

Bénéficiant de l'expertise technique de la Fondation Auteuil International, en termes de formation professionnelle, ce projet a pour objectif de favoriser l'insertion professionnelle au sein du secteur privé congolais de jeunes formés dans six centres de formation professionnelle, membres du REEJER, (REseau des Éducateurs et JEunes de la Rue) - une plateforme d'associations congolaises dédiées à la protection et la prise en charge d'enfants en situation de rue (www.reejer.org).

Objectif : accompagner la réinsertion de 120 jeunes. Les adolescents issus de la première promotion de ce projet ont reçu des mains de la présidente de l'AMADE mondiale l'attestation sanctionnant leur formation, ainsi que le matériel nécessaire pour débuter leur nouvelle vie.

Le viol comme arme de destruction psychologique

À Goma, dans l'est du pays, la délégation s'est rendue accompagnée de Thierry Dentice, chef du bureau de l'Unicef pour la zone est, au sein de l'hôpital « Heal Africa », établissement de santé appuyé par l'Unicef RDC dédié principalement à la prise en charge médicale et psychosociale de jeunes filles et femmes victimes de violences sexuelles, d'enfants vulnérables ou d'orphelins du VIH/Sida.

À cette occasion, le docteur Jo Lusi, fondateur de « Heal Africa », a attiré l'attention de la présidente de l'AMADE mondiale sur la situation dramatique des femmes et des jeunes filles. Le viol étant utilisé dans cette région regorgeant de ressources naturelles, comme arme de destruction psychologique par les diverses milices en quête de territoires.

La délégation est également allée à la rencontre des ex-enfants démobilisés au sein du Centre de Transit et d'Orientation (CTO) mis en place par une ONG locale avec le soutien de l'Unicef, et partenaire du programme « Capoeira pour la Paix ».

Enfin, l'AMADE mondiale particulièrement impliquée en faveur des enfants migrants ou réfugiés, s'est rendue, à l'invitation du HCR dans la région du Massisi, dans le nord Kivu, à proximité du Parc des Virunga, zone affectée par les divers mouvements de rébellion, à la rencontre des populations du camp de déplacés internes de Mungote.

Ce camp sous protection de la MONUSCO et du HCR, accueille depuis plus d'une dizaine d'années près de 15 000 déplacés internes, contraints de fuir leurs terres à la frontière du Rwanda face à la menace des groupes armés.

Des instituteurs bénévoles

Ce camp, à l'image des 50 autres camps du nord Kivu, abritant près de 200 000 déplacés internes, est peuplé majoritairement d'enfants. Les femmes de Mungote, ont réservé à S.A.R. la Princesse de Hanovre un accueil d'une grande dignité.

Profondément affectées par cette situation transitoire qui ne fait que s'éterniser, victimes des pires atrocités, ces femmes ont souhaité alerter S.A.R. la Princesse de Hanovre sur leur souhait de pouvoir retrouver leurs villages natals. Une rapide visite de l'unique école se situant à proximité du camp, a permis de constater que si l'accès à l'éducation primaire était obligatoire en RDC, cela était encore théorique.

Cette école d'une capacité de 600 élèves étant loin d'être en mesure de scolariser l'ensemble des 8 000 enfants du camp.

Comment empêcher que ces enfants sans éducation ni grand espoir dans l'avenir ne rejoignent les groupes armés ? Les instituteurs ne recevant plus de Kinshasa leur solde depuis 2012, ont décidé quant à eux, de contribuer à la prévention de ce phénomène, à leur mesure, en exerçant gratuitement.

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