« Vous avez là l'histoire de la France ! »
Fabio Cavallaro - horloger à Menton - pointe du doigt une pendule très stylisée, datant de 1 780. Un petit bijou du genre qui rappelle en effet le passé glorieux de l'art horloger français. Trop souvent oublié, aujourd'hui, au profit de la (mastodonte) voisine suisse.
Fabio, lui, est italien. Mais son cœur fond pour les « artisans du temps » de son pays d'adoption. « Tout dans cette pendule est d'origine. Et tout est français. Il y avait trois ou quatre pièces cassées dans le mécanisme. C'est mon prof d'horlogerie, à Turin, qui s'est chargé de la réparer », explique-t-il. Fasciné par la modernité d'un tel instrument - qui dispose de trois solutions de sonneries. Selon que l'on dispose le fin curseur au milieu, en haut ou en bas, l'horloge ne sonnera que toutes les heures et demi-heures, tous les quarts d'heures, ou pas du tout.
L'instrument propose aussi un réveil cristallin, réglable en bougeant l'aiguille dédiée à la main, après avoir ouvert la façade en verre. Mais c'est clairement l'arrière de la pendule qui vaut le détour, avec son système de rouages unique.
« Avec une telle pendule très ancienne, tout doit être réglé à la perfection pour que le système fonctionne. »
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