En ce lundi midi de juillet, la plage du Larvotto est loin d’être bondée mais quelques vacanciers et Monégasques bravent le vent et les vagues afin de profiter du retour du soleil sur une plage propre. De l’avis général, la plage du Larvotto est très bien entretenue, ce qui impressionne surtout les touristes. Chiara (17 ans) et ses amies viennent de Milan et pour elle, "la plage est bien plus propre qu’en Italie. Chez nous, il y a plein de papiers, de canettes et de mégots".
Peu de déchets et beaucoup d’entretien
Laurent, coiffeur de 47 ans, passe ses vacances à Menton mais a décidé de venir à la plage du Larvotto désormais, car "les plages de Menton sont bien plus sales". Haïley et Bilal, 18 ans, préfèrent eux aussi venir ici. "À Menton, parfois, il y a des bouteilles vides. Ici, la plage et l’eau sont plus propres", note la jeune femme. Il faut dire qu’à la plage du Larvotto, les agents de la Société Monégasque d’Assainissement (SMA) nettoient toutes les demi-heures, de 5 h du matin à 21 h. Un employé confie d’ailleurs que, même si la saison ne bat pas encore son plein, les visiteurs ont globalement une attitude respectueuse.
Seul bémol pour Oscar, le directeur du restaurant La Rose des Vents, "la nuit, les gens fument la chicha et jettent le charbon sur la plage". Les touristes et les vacanciers semblent en revanche plutôt bien utiliser les cendriers portatifs mis à leur disposition par la mairie, même si tout le monde ne les a pas vus, à l’instar d’Aonnie, touriste danois. La seule réclamation émise par quelques usagers: "Il faudrait davantage de poubelles".
"Une pollution invisible de l’eau de baignade?"
Concernant la qualité de l’eau, les avis diffèrent. Certains pensent que la mer n’est pas très propre ce lundi, car agitée, tandis que des habitués avancent d’autres hypothèses: "Avec les travaux d’extension en mer, l’eau est trouble… Et il y a de moins en moins de poissons", estime Denis, 45 ans, plombier à Monaco et habitué de cette plage. Pour Alain, 55 ans, expert-comptable en principauté et qui vient au Larvotto depuis dix ans, "la mer n’est pas toujours très propre, à cause des courants et de la pollution des bateaux. Peut-être que les travaux d’extension créent de la pollution invisible aussi… c’est une question qu’on peut se poser!" Philippe, monégasque de 48 ans, vient sur cette plage depuis qu’il est petit: "L’eau n’est pas très propre. Des amis à moi ont attrapé des champignons. Je ne sais pas à quoi c’est dû… peut-être aux travaux ou à la pollution?"
Depuis le début du chantier, le gouvernement et les entreprises en charge des travaux procèdent toutefois à des contrôles quotidiens des eaux de baignade. Des seuils d’alerte ont même été édictés en cas de turbidité excessive. Aux alentours du 25 juillet, le premier caisson, sorte de gigantesque parpaing de 30.000 tonnes, et tout premier élément des fondations de l’extension, sera tracté depuis Marseille et installé dans les fonds marins. Et il se murmure que des dispositifs d’informations sur les travaux de l’été pourraient apparaître prochainement aux abords de la plage.
Pour le moment, les touristes et les habitués de la plage du Larvotto ne constatent pas de nuisances sonores dues aux travaux d’extension en mer.
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