La locomotive à vapeur du haut pays veut doper son activité

Pour faire face à une demande de plus en plus conséquente, l'association qui gère ce « monument historique » veut faire circuler une deuxième locomotive. Une souscription est lancée pour la réparer

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CLÉMENTINE BAUDE Publié le 28/08/2016 à 05:07, mis à jour le 28/08/2016 à 05:07

Au dépôt, la veille du départ, des hommes en bleus s'affairent autour de la vieille locomotive. Bientôt centenaire, elle a été rénovée durant cinq ans (2005-2010).

Tôlerie, tuyaux, circuit de freins, commandes : tout a été revu et retapé. Désormais, « elle marche très bien » se satisfait Jean-Michel Delfino, président du groupe d'études pour les chemins de fer de Provence (GECP). Oui mais voilà, la locomotive, cette vieille dame, encore pimpante, lustrée, tout de noir vêtue attire de nombreux touristes. Les wagons, rénovés par l'association, accueillent tout au long de l'été, deux fois par semaine, plus de 300 personnes. Et cela ne désemplit pas.

Construite en 1909

Pour demeurer l'une des plus belles attractions du haut pays, l'association veut exploiter une deuxième locomotive, construite en 1909 et mise à disposition par la Fédération des amis des chemins de fer secondaires. Depuis 1975, l'association veille à la défense de la ligne du train des Pignes et ne cesse de se développer.

Des dossiers de financement ont été déposés auprès du conseil départemental des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence. Résultat, les deux instances s'engagent à participer à hauteur de 250 000 euros. Il reste donc l'autre moitié à trouver. Un dossier a été déposé auprès des monuments historiques et à la fondation du patrimoine. Pour le moment plus de 7 000 euros ont été récoltés.

L'association est reconnue comme exploitant ferroviaire. Elle fonctionne sans subvention et les recettes des voyageurs suffisent à faire fonctionner la locomotive. Mais les membres de l'association voient plus grand et plus gros : « A terme, nous voulons être autonomes, pour réparer et exploiter nos deux locomotives » explique Jean-Michel Delfino. Le but étant à terme de pouvoir proposer plus de trajets à la semaine : « On ne se verse pas de salaire, tout est réinjecté dans l'association et son développement. »

Ces locomotives à vapeur, témoins du temps passé véhiculent émerveillements et interrogations de la part des petits et des grands. Les bénévoles répondent à toutes les questions tout au long de la journée, et, à chaque arrêt entre Puget-Théniers et Annot. Cela a d'ailleurs donné des idées à certains : Matthieu a découvert la locomotive l'année dernière lors de vacances estivales avec ses parents. Cet été, il est de tous les voyages avec l'équipe et connaît tous les rouages de cette mécanique « simple et robuste » : « C'est important de sauvegarder le patrimoine » relève-t-il du haut de ses 14 ans.

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