La future usine de traitement des déchets repositionnée

Le gouvernement a confirmé au Conseil national que le bâtiment sera construit sur l'îlot Charles-III et attend de se déterminer sur la technologie la plus adéquate de retraitement

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CEDRIC VERANY Publié le 13/12/2018 à 10:50, mis à jour le 26/12/2018 à 10:50
La future usine sera logée sur l'îlot Charles III, à l'entrée Ouest de la Principauté, sur la Basse Corniche.
La future usine sera logée sur l'îlot Charles III, à l'entrée Ouest de la Principauté, sur la Basse Corniche. Sébastien Botella

La question provoque le débat depuis de nombreuses années au sein de la Haute assemblée. Quel avenir pour la future usine de valorisation des déchets en Principauté, pour remplacer l'actuel incinérateur de Fontvieille à l'obsolescence annoncée ?

Si le gouvernement avait confirmé ces dernières années sa volonté de reconstruire l'équipement in situ, la réflexion a aujourd'hui évolué.

«Nous avons repensé le concept même de l'usine de revalorisation des déchets, qui ne sera pas in fine, reconstruite sur son emplacement actuel, mais sur un terrain foncier qui appartient à l'état, l'îlot Charles-III, dernier terrain des délaissés SNCF. Nous repartons de zéro avec un schéma différent », a confirmé Marie-Pierre Gramaglia, conseiller de gouvernement-ministre pour l'Équipement, l'Urbanisme et l'Environnement, lundi soir en séance publique, répondant à une question de Jean-Louis Grinda.

« Une mise en service fin 2025 »

Un urbaniste coordinateur est actuellement en charge du dossier pour le travail préparatoire sur ce terrain situé à l'entrée Ouest de la Principauté, à la frontière avec Cap-d'Ail. Le dossier pour l'appel d'offres doit être prêt pour mi-2020. « On espère choisir le lauréat de cet appel d'offres début 2022 et commencer les travaux de cette usine au premier semestre 2023 pour une mise en service fin 2025 », précise Marie-Pierre Gramaglia.

La future usine sera conditionnée pour traiter un flux de 30 000 tonnes, là où l'actuelle en traite 45 000 tonnes mais, à terme, les 15 000 tonnes récupérées à la CARF ne seront plus traitées en Principauté.

Sur le fond, l'inquiétude des élus se porte - depuis de nombreuses années - sur le choix technologique pour traiter les déchets. « Les Monégasques nous demandent de dire au gouvernement d'éviter si possible l'incinération qui est le processus le moins populaire », plaide le président Stéphane Valeri. « Si cela ne s'avère pas possible, il faudra que le gouvernement le démontre. Rien ne doit être épargné pour rechercher la technologie la plus performante et la plus moderne ».

Bannir l'incinération ?

Conforté par Guillaume Rose, qui ajoute, « je n'aimerais pas qu'on nous dise, il n'y a que l'incinération possible dans le futur bâtiment. Nous vous faisons confiance pour trouver une méthode intéressante, mais ne pas construire une structure qui ne pourrait accueillir que de l'incinération ».

Et Jean-Louis Grinda de demander d'exclure la possibilité d'incinération du nouveau système. Réponse de Marie-Pierre Gramaglia : « nous nous sommes engagés à faire un appel d'offres ouvert à toutes les technologies, mais on ne s'est jamais engagés à exclure la technologie de l'incinération ».

Sur le sujet, le Ministre d'état complète, expliquant « qu'il faut faire avec la réalité. Pour l'instant, l'incinération est une technique suffisamment performante pour qu'elle ne soit pas exclue ».

Déception pour Jean-Louis Grinda. élu d'Union Monégasque, opposé à cette technique de longue date. « Je ne suis pas d'accord, je vous demande d'exclure l'incinération depuis six ans, c'est bien dommage. On nous a baladés sur ce sujet depuis longtemps alors qu'il y a une sensibilité de la population sur un sujet extrêmement prégnant. ».

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