Sur la piste olympique de Hafjell à Lillehammer, le comité de course avait décidé de dessiner hier un tracé très sinueux de 53 portes, digne d'une épreuve de Coupe du monde. Parti avec le dossard n° 42, le représentant de la Principauté était motivé, après être resté quelque peu sur sa faim lors du super-combiné (notre édition de mardi).
« J'ai envie de donner le maximum », confiait-il avant la course. Les écarts - tellement importants en raison du très haut niveau de la compétition - ont sans doute mis une pression supplémentaire sur les épaules de l'athlète rouge et blanc.
« Savoir gérer »
« Je ne voulais pas décevoir et j'avais décidé de tout donner. C'est bien passé lors des premières portes. Mais en lâchant tout, soit ça passe, soit ça casse. Je me suis pris un bourrelet qui m'a déstabilisé. » Paul Croesi est sorti au bout de 32 secondes. Rageant. « Je suis forcément très déçu », lâchait-il avec beaucoup d'amertume.
Le slalom géant d'hier a été survolé, une fois encore, par l'Américain River Radamus, déjà vainqueur du super G et du super-combiné, très à l'aise en Norvège.
À l'instar de Paul Croesi, de très nombreux concurrents n'ont pas fini la course : 14 lors de la première manche, 9 lors de la seconde. C'est dire l'hécatombe (37 classés au final sur 60 au départ). « Paul a un manque d'expérience certain par rapport aux autres. S'il a fait des points FIS (Fédération internationale de ski) lors de certaines courses durant la saison, le très haut niveau mondial de ces JOJ lui permet de mesurer tout le chemin qu'il lui reste à faire », confie Florian Roux, son entraîneur.
Le plateau de ces Jeux Olympiques de la jeunesse est en effet très relevé, avec les meilleurs de chaque nation qui seront à coup sûr les futurs grands champions de demain.
« Dans ce type de course, il faut savoir gérer, insiste Florian Roux. C'est dommage car Paul n'a pu exprimer son ski, sa combativité et son sens tactique, en sortant trop rapidement. »
Dernière course au programme demain, avec le slalom.
commentaires