En septembre, des travaux inédits ont démarré sur la basilique Saint-Michel. Transformée, pour l'occasion, en fantôme drapé de bâches. C'est que l'édifice s'offre une restauration. Façade, toiture, cloche, clochers, tout va y passer. « C'est tout l'extérieur qui est restauré, mais on ne touche pas à l'intérieur, excepté pour la conformité électrique. On veut le laisser dans son jus, garder le souffle de ceux qui ont prié et éprouvé des sentiments entre ses murs… », expliquait le maire, Jean-Claude Guibal, lors d'une visite de chantier. Une mise en accessibilité de l'ouvrage est également prévue, avec la mise en place d'un élévateur pour personne à mobilité réduite qui descendra jusque sur le seuil de la basilique.
Pour l'ensemble de ces travaux, évalués à trois millions d'euros, la Ville de Menton (maître d'ouvrage) a confié la maîtrise d'œuvre au cabinet Perrot-Richard, particulièrement réputé. « C'est un chantier gigantesque et pratiquement inaccessible pour les entreprises, car très enclavé. Un casse-tête pour les échafaudages, d'autant qu'il faut préserver l'accès des riverains… », soulignait de son côté Alain-Charles Perrot. Et pour ne rien faciliter, les ouvriers ont découvert, sous des couches d'enduits, un décor peint datant d'une époque postérieure à la basilique. « C'est un fronton peint en trompe-l'œil qui a été retrouvé, fait de volutes, avec, de chaque côté, des pots fleuris, et en dessous un décor classique datant au moins du XVIIe siècle ».
À noter que le chantier, étalé sur 16 mois, fera une parenthèse durant l'été. Pour laisser place au 70e festival de musique de Menton.
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