Voilà deux bons mois que les nageurs invétérés attendaient de faire trempette dans la Grande bleue. Ce vendredi, le préfet des Alpes-Maritimes a signé les arrêtés décrétant la réouverture des plages dans treize communes du département.
À Cap-d’Ail, l’annonce prendra effet dès ce lundi, sous certaines conditions. "Est uniquement autorisé l’accès à la mer pour la baignade de 8h à 17h", peut-on lire. Et la durée maximum de nage est limitée à une heure dans la zone dévolue à la baignade, c’est-à-dire jusqu’à la digue sous-marine.
Pas question, donc, de se dorer la pilule sur le sable, ni d’improviser un pique-nique ou un apéro entre proches. Pas même une balade, comme cela est possible dans d’autres communes du littoral.
"Ce n’est pas la plage qui est ouverte, mais un accès à la mer, insiste Xavier Beck, maire de Cap-d’Ail. On n’a pas autorisé la balade sur la plage car il y a le sentier des Douaniers juste à côté." Un couloir, avec deux accès, permettra l’entrée et la sortie des baigneurs. Pas plus de dix personnes ne seront autorisées dans ce chemin qui mène vers la Méditerranée.
"Une douche est située à la sortie et sera désinfectée après chaque utilisation du bouton-poussoir", poursuit l’arrêté préfectoral. Mais ce qui frappe à la lecture de celui-ci, c’est que seule la plage Marquet est concernée. Pas celle, paradisiaque, de la Mala.
"Cette décision a été prise principalement pour des raisons de sécurité et de surveillance. On a une responsabilité communale, martèle Xavier Beck. D’abord, l’accès des secours est beaucoup plus facile à Marquet qu’à la Mala. Ensuite, c’est une question d’effectifs, on doit absolument avoir un maître-nageur sauveteur diplômé sur site. Les 4, qui seront opérationnels dès lundi, pourront assurer une surveillance 7 jours sur 7 de 8h à 17h sur la plage Marquet."
Les maîtres-nageurs sauveteurs, issus de la compagnie des CRS, devraient arriver en juillet.
Des amendes en cas de non-respect
La violation de ces mesures, explique l’arrêté, est punie d’une contravention de 4e classe qui, en cas de récidive dans les quinze jours, serait de 5e classe. En cas de violation à trois reprises dans un délai de trente jours, la personne visée risque six mois d’emprisonnement et 3.750 euros d’amende et des travaux d’intérêt général.
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