L'Iran : épicentre des conflits au Moyen-Orient

Monaco Méditerranée Foundation, présidée par Enrico Braggiotti, vient de lancer sa nouvelle saison de conférences avec Thierry de Montbrial et Denis Bauchard. Au cœur du débat : l'Iran

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Joëlle Deviras Publié le 27/09/2018 à 05:18, mis à jour le 27/09/2018 à 05:18
Denis Bauchard, ancien ambassadeur, et Thierry de Montbrial, fondateur et président de l'IFRI, étaient lundi les invités de MMF.
Denis Bauchard, ancien ambassadeur, et Thierry de Montbrial, fondateur et président de l'IFRI, étaient lundi les invités de MMF. J.D.

Le Moyen-Orient, terre de passions, terre de tensions…

Lundi, dans la salle Belle Epoque de l'Hôtel Hermitage, Monaco Méditerranée Foundation (MMF), présidée par Enrico Braggiotti, a lancé sa nouvelle saison sur une question : « Vers de nouveaux affrontements au Moyen-Orient ? »

Denis Bauchard, conseiller spécial pour le Moyen-Orient à l'IFRI (Institut français des relations internationales), ancien ambassadeur, ancien président de l'Institut du Monde arabe, a animé près d'une heure et demie de conférence avec Thierry de Montbrial. Le fondateur et président de l'IFRI, également membre de l'Institut de France, a d'emblée souligné « la forte dégradation de la situation » moyen-orientale, entre autres depuis l'élection du président américain Donald Trump.

Sur quoi est fondé ce sentiment d'un dérèglement encore plus grand de la zone méditerranéenne ?

Denis Bauchard a confirmé que la région est préoccupante, « en chaos » même depuis les échecs des printemps arabes… « Se sont développés un certain nombre de champs de bataille comme la Syrie » qui est le théâtre d'« un empilement de conflits depuis 2011 ». La Turquie, Israël, le Yémen, l'Irak et le Liban, toujours très fragiles, sont embourbés dans un enchevêtrement de conflits de nature diverse dans lesquels l'Iran est impliqué directement ou indirectement.

Et l'ancien ambassadeur de souligner, « depuis l'arrivée de Trump, la mise en place d'une sorte de coalition un peu curieuse qui regroupe les États-Unis, Israël, l'Arabie saoudite et Émirats Arabes Unis » contre l'Iran. Quatre pays qui ont, pour des raisons différentes, « un compte à régler avec l'Iran » et dont l'objectif est « la déstabilisation du régime iranien ».

Mais si le pays d'Hassan Rohani n'est peut-être pas la cause des désordres au Moyen-Orient, « il est, qu'on le veuille ou non, au centre du problème », souligne Thierry de Montbrial.

Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, veut que l'Iran capitule sur douze points. « Ça semble tout à fait irréaliste », selon Denis Bauchard qui affirme que le pays a « un réflexe nationaliste très fort. » Quant à la négociation, l'ambiance ne s'y prête guère. L'avenir doit-il passer par une véritable guerre entre la coalition et l'Iran ? « Elle existe déjà, explique Denis Bauchard. La politique des États-Unis est une politique de déstabilisation. » « Le scénario le plus prévisible serait gris ; avec des coups de chauds de temps en temps. » Un climat constamment orageux en quelque sorte…

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