Jean-Louis Grinda, premier candidat déclaré

Il sera la tête de liste d'Union monégasque pour les élections au Conseil national en 2018. Une candidature pour la présidence qu'il voit comme un souffle d'air dans la vie politique du pays

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CEDRIC VERANY Publié le 22/07/2017 à 05:11, mis à jour le 22/07/2017 à 05:11
Élu depuis 2013, il sera le chef de file d'Union monégasque pour la campagne.
Élu depuis 2013, il sera le chef de file d'Union monégasque pour la campagne. Jean-François Ottonello

Il est le premier. Un peu par surprise. Surtout par envie. « Il y a 32 ans, pour ma première mise en scène, j'ai obtenu un Molière. Avec un peu de chance, pour ma première candidature à la présidence du Conseil national… » plaisante-t-il avec malice.

À l'occasion d'une rencontre avec la presse dont l'ordre du jour portait sur une « communication importante », Jean-Louis Grinda a annoncé, hier matin, sa candidature à la présidence du Conseil national, pour les élections à venir de février 2018. Il sera le chef de file de la liste Union monégasque, avec ses collègues Jean-François Robillon et Bernard Pasquier, décidés à obtenir la majorité.

« Nous y allons pour la gagne », a répété plusieurs fois Jean-Louis Grinda devant les journalistes. Sa motivation pour sortir du bois en plein cœur de l'été ? Rompre le flou. « Nous avons constaté un surplace réfrigérant ; personne ne sort de ses marques. En janvier et février, nous sommes allés voir le président Christophe Steiner en lui disant que s'il constituait une liste, nous serions à ses côtés. Depuis, nous n'avons eu aucun signe. Il fallait bien se décider, je n'aime pas être à la traîne, je préfère être devant », souligne le premier candidat à se déclarer officiellement.

Pas encore de liste

Si ses deux collègues d'Union monégasque lui prêtent déjà allégeance, le trio n'a pas encore de liste de noms derrière lui. « Nous n'avons conclu aucune alliance, nos idées sont connues, nous cherchons dès aujourd'hui des gens motivés, de bonne volonté, pour nous rejoindre. C'est une cause difficile, mais elle en vaut la peine. » Dans leur idéal, de jeunes compatriotes et une volonté de présenter une liste équilibrée entre femmes et hommes.

En filigrane, ils ont laissé sous-entendre hier qu'en septembre, des élus de l'actuel hémicycle pourraient rejoindre leur cercle. « Nous sommes à un tournant, nous ressentons les dynamiques qui se passent dans certains pays. L'exemple du pays voisin, avec un candidat qui a gagné une élection sur des idées est intéressant , souligne Bernard Pasquier. Et nous nous battrons pour un débat d'idées. »

Grinda, un Macron à la sauce monégasque ? L'homme de théâtre, 57 ans, actuel directeur de l'Opéra de Monte-Carlo et des Chorégies d'Orange, met en avant son « profil atypique » et sa volonté de s'investir pour le bien de son pays.

« Je n'ai pas vocation à devenir homme politique à mon âge. Mais ma personnalité peut, peut-être, changer le cours d'une campagne normale. Prendre des coups ne m'impressionne pas. La politique est plus confortable que le spectacle », glisse-t-il dans un sourire.

Campagne économe

Côté programme, le trio UM esquisse un plan qui porte les valeurs qu'ils ont défendues, dans l'opposition, au cours de cette mandature : le pacte de vie commune, la garantie de retraite des fonctionnaires, l'aide aux étudiants, le respect de la Constitution. « Notre programme mettra l'humain au centre de tout et les rapports avec le gouvernement comme une priorité. Car c'est un fait que le gouvernement ne respecte pas assez le Conseil national, dont la voix doit être entendue différemment », plaide Bernard Pasquier.

Sur la forme, Jean-Louis Grinda défend, lui, sa volonté d'une précampagne et d'une campagne économes : « On ne va pas dépenser 600 000 euros pour épater tout le monde ; les sommes engagées par le passé sont indécentes. » Ni communicant parisien, ni artifices à l'horizon pour le moment ? « Nous voulons utiliser beaucoup les réseaux sociaux, ce que nous n'avions pas trop fait lors de la précédente campagne. » Un point commun - un de plus - avec la stratégie Macron.

Le discours, en tout cas, y ressemble. « Jean-Louis amène une vision plus moderne du Conseil national », continue Jean-François Robillon, qui était chef de file en 2013. Et qui voit dans la candidature de son collègue une manière « d'éviter les oppositions entre les vieux mammouths de la politique monégasque ».

À bon entendeur…

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