Un texte soulignant "l’immense tristesse" du prince Albert II et rendant hommage à "’engagement, l’énergie, le sens du devoir et de l’intérêt général, son dévouement indéfectible pour la Principauté de Monaco et la famille princière, telles étaient les qualités qui ont animé l’action d’Albert Croesi tout au long de sa vie."
Quelques minutes avant la diffusion de ce communiqué officiel, le souverain a pris le temps, par téléphone, de saluer la mémoire de celui qui était aussi son ami.
Comme beaucoup de Monégasques, vous êtes ébranlé par cette disparition brutale…
C’est une grande perte. C’était quelqu’un de très fidèle, de très engagé pour son pays. C’était aussi, comme chacun le sait, la cheville ouvrière de cette année de commémoration du prince Rainier. Mais aussi des Rencontres des sites historiques, de Pavillon Monaco… Je pense aussi à toutes ses autres actions en faveur du gouvernement pour trouver des solutions, pour les personnes qui avaient besoin d’être relogées…
Peut-on dire de lui, qu’il aura été un grand serviteur de l’État?
Oui ! Même s’il n’avait pas les titres ou la formation de ces grands commis de l’État comme on les appelle. Mais c’était un homme complètement dévoué, corps et âme à son pays, à ma famille. Je pense à tous les services qu’il a pu rendre à la Principauté, c’était quelqu’un de très précieux.
Notamment pour son savoir-faire de mettre de l’humain dans les processus administratifs?
C’est vrai. Dans le cas de l’opération Apolline, il fallait quelqu’un qui sache faire le lien entre les nécessités administratives et la réalité du terrain. Il connaissait beaucoup de monde et savait entretenir ce lien, présenter les choses de la meilleure façon possible. Il a été extrêmement précieux dans toute cette opération.
Les commémorations de votre père se poursuivront sans lui…
Il va falloir, bien sûr, avec toutes les équipes, se serrer les coudes, faire les choses dans l’esprit qu’il aurait souhaité et qu’il avait imprimé. Et nous aurons l’occasion de lui rendre un hommage appuyé.
On pense à votre sœur, la princesse Stéphanie, qui a travaillé étroitement avec lui, des mois durant, pour mettre au point les événements de ces commémorations…
Je lui ai parlé quand nous avons appris la nouvelle, elle est bouleversée…
Au-delà de ses engagements, vous entreteniez, avec Albert Croesi, des liens amicaux?
C’est un homme que j’ai côtoyé très souvent pendant ces quarante dernières années, j’ai souvent pris part à des repas chez lui. C’est pourquoi sa disparition brutale me touche personnellement. Je considérais Albert Croesi comme un ami.
commentaires