Je cherche des bénévoles pour mon enfant autiste

roquebrune-cap-martinPour aider son fils Samuel, Aïssata Abby Bane a besoin d'une trentaine de volontaires afin d'appliquer une méthode intensive par le jeu. Elle organise une réunion d'information le 24 février

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Stéphanie Wiélé Publié le 05/02/2018 à 05:04, mis à jour le 05/02/2018 à 05:04
Jean-François Ottonello

Samuel tend timidement sa joue fraîche pour dire bonjour. À la fin de l'interview, le petit garçon envoie un long baiser de la main avant de s'en aller.

Sans un mot. Juste des gestes. « Mon fils souffre d'autisme. Il a fait d'énormes progrès ces derniers mois », livre la combative Roquebrunoise, Aïssata Abby Bane.

Âgé de 11 ans, Samuel rencontre de grandes difficultés à interagir avec autrui. Son handicap l'oblige à prendre des cours à domicile via le Centre national d'enseignement à distance (Cned). Noura Kabboune, éducatrice, l'aide au quotidien à s'ouvrir au monde. Mais cela ne suffit pas. « Il ne comprend pas l'ironie, le sens figuré ou les expressions. Je l'élève seule et j'ai besoin d'aide pour qu'il sorte de sa bulle et qu'il devienne plus autonome », résume cette jeune mère courage.

1 h 30 par semaine

Pour accélérer l'évolution de Samuel, Aïssata Abby mise sur la méthode des « 3I », développée par l'association Autisme espoir vers l'école (AEVE) depuis douze ans (lire ci-contre). « Le but est d'échanger avec l'enfant, car c'est le support essentiel du développement. Et pour cela, nous avons besoin de bénévoles », précise Laurie Coutret, kinésithérapeute et membre de l'association AEVE.

Âgés de 16 à 77 ans, les volontaires s'engageront à venir jouer avec Samuel 1 h 30 chaque semaine. Aucun diplôme n'est requis.

« Si ce n'est pas possible toutes les semaines, le bénévole peut proposer un remplaçant sur la même heure. L'idéal serait de réunir une trentaine de bénévoles au total », précise Aïssata Abby Bane.

Les volontaires devront simplement « rejoindre le monde de Samuel » en faisant comme lui et avec le même plaisir que lui. Par exemple, si le petit garçon fait de la pâte à modeler, l'intervenant devra le faire aussi pour créer le contact. « L'important, c'est de capter le regard de l'enfant et d'amorcer un échange gestuel et verbal », précise l'association.

Les moments de jeu se dérouleront dans un « cocon sensoriel », c'est-à-dire une pièce aménagée avec une lumière tamisée, un sol insonorisé, des jeux moteurs comme un toboggan ou un hamac, une table, deux chaises, un coin repos… Chaque mois, toutes les séances de jeux sont filmées puis analysées par une psychologue afin de connaître l'évolution de l'enfant. Des réunions bilans seront organisées tous les mois pour fixer les nouveaux objectifs. « Je sais que je ne suis pas éternelle et j'aimerais que mon fils puisse se débrouiller seul le jour où je ne serai plus là », confie Aïssata Abby.

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