J.-L. Grinda ouvre la saison d’opéra à San Francisco
Le directeur de l’Opéra de Monte-Carlo a remonté en Californie le Roméo&Juliette de Gounod présenté en 2014 pour la Fête nationale monégasque. La première avait lieu hier soir
Article réservé aux abonnés
CEDRIC VERANY
Publié le 07/09/2019 à 10:06, mis à jour le 07/09/2019 à 10:07
Jean-Louis Grinda en pleine répétition avec la Juliette de cette production, la soprano américaine Nadine Sierra.
Il est minuit coté Pacifique, Jean-Louis Grinda vient de terminer sa dernière journée de répétition. Mais il prend quelques minutes pour raconter, par téléphone, cette aventure californienne.
C’est un mois marathon qui s’achève à San Francisco pour le directeur de l’Opéra de Monte-Carlo, investi dans la préparation de Roméo & Juliette.
Le spectacle produit par les équipes monégasques a été choisi pour ouvrir la saison de l’opéra en Californie. « J’ai terminé les Chorégies d’Orange le 6 août, je suis rentré à Monaco, j’ai changé de valise et je suis reparti pour les États-Unis le 9. Je n’aurais pas eu un jour de vacances cet été », note Jean-Louis Grinda, non pour s’en plaindre. Heureux, au contraire, de monter ce spectacle pour la première fois au sein du très chic opéra de San Francisco, qui peut accueillir 3 200 spectateurs, et qui sera joué sept fois au cours du mois de septembre, après la première qui avait lieu hier soir.
« Un temps fort »
« J’ai découvert sur place que l’ouverture de la saison de l’opéra est un des temps forts de l’année pour la ville. Le public vient dans ses plus beaux habits, c’est un grand événement. Une tente a même été dressée à l’extérieur du théâtre où une partie du décor, dont le fameux balcon, a été reconstruite pour accueillir le dîner de gala. Et le spectacle commence par l’hymne national américain, un peu comme nos soirées de gala pour la Fête nationale ».
Un parallèle bien trouvé car le spectacle inspiré de l’œuvre de Shakespeare et mis en musique par Gounod avait justement été monté et présenté par les équipes de l’Opéra de Monte-Carlo, en Principauté en 2014 pour la Fête nationale.
La production ensuite a été présentée à Tel Aviv puis à Oman. Avec, comme à San Francisco, cet impressionnant décor représentant les rues pavées de Vérone. Mais au départ, c’est à Gènes que cette nouvelle production d’une histoire d’amour légendaire a été donnée en 2012. Avec Andrea Bocelli dans le rôle de Roméo. « J’ai eu la chance de travailler avec lui et malgré son handicap, il arrivait à se mouvoir sur scène de façon exceptionnelle », se souvient Jean-Louis Grinda, qui a un attachement particulier à cet opéra, « car c’est un spectacle à la fois stylisé et classique qui fonctionne auprès du public ».
Changement de Roméo
Cette fois, pour jouer les amoureux de Vérone, c’est avec un casting inédit que travaille Jean-Louis Grinda. Juliette est incarnée par la jeune soprano américaine, Nadine Sierra.
Pour Roméo - ce sont les aléas du spectacle - la distribution a changé en cours de route. Le chanteur pressenti a dû abandonner pour raisons de santé au cours des répétitions il y a huit jours. C’est donc sa doublure qui a repris l’habit de l’amoureux de Juliette.
Il s’agit d’un chanteur néo-zélandais, Pene Pati… qui a impressionné son metteur en scène. « Il chante dans un français parfait, il est très engagé et a un style remarquable. Il est promis à une grande carrière et je suis content d’être présent à ses débuts », note Jean-Louis Grinda.
Une fois le spectacle lancé à San Francisco, le directeur de l’Opéra de Monte-Carlo doit rentrer en Principauté… avant une nouvelle production internationale, à la fin du mois de septembre, à Oman.
La production des équipes de l’Opéra de Monte-Carlo est présentée aux États-Unis après l’Italie, l’Israël et Oman. (DR)Le spectaculaire décor de briques et de pavés, qui donne l’atmosphère des ruelles de Vérone, a été bâti sur la scène de l’opéra de San Francisco à l’identique de celui présenté, en 2014, sur la scène du Grimaldi Forum à Monaco. Un site à apprivoiser par le Roméo, Pene Pati.
commentaires
ads check
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! :)
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.
Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.
Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.
Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.
commentaires