Ivre, il percute une personne sur l’avenue Kennedy : 800 € d’amende

Un chef de rang italien a partagé une bouteille de vin avec une amie au cours de son déjeuner le 11 mars dernier.

Article réservé aux abonnés
JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 20/02/2020 à 11:11, mis à jour le 20/02/2020 à 11:11
archives Jean-François Ottonello

Un chef de rang italien a partagé une bouteille de vin avec une amie au cours de son déjeuner le 11 mars dernier. Une dernière petite bière pour la route avant d’enfourcher son scooter pour faire ses courses au supermarché. Mais une vision quelque peu troublée par la boisson a provoqué l’erreur de conduite dans les minutes suivantes. Le pilote ne freine pas à temps quand une personne traverse brusquement l’avenue Kennedy, sur le port Hercule.

Conducteur et passant chutent au sol. Ce dernier est blessé et hospitalisé. Les policiers constatent l’ivresse du quinquagénaire transalpin mis en garde à vue. Le prévenu a comparu devant le tribunal correctionnel pour blessures involontaires, avec circonstance aggravante de conduite alcoolisée.

Une zone de travaux

À l’audience, le président Florestan Bellinzona (*) lui reproche un taux de 0,49 mg/l quand il ne doit pas dépasser 0,25 mg/l dès que l’on doit prendre le guidon ou le volant. « Je suis désolé, assure l’intéressé à la barre. J’étais dans une mauvaise période de ma vie. Je me sentais pourtant en état de conduire et je ne pensais pas au pire. Il faut reconnaître cependant qu’il y avait des travaux sur cette voie. Ils gênaient considérablement la visibilité... »

Pour la partie civile, Me Bernard Bensa, avec une intonation retenue et convaincante, reconnaît les nuisances engendrées par la zone de travaux où les piétons ne savent pas où passer pour traverser.

14 jours d’ITT

« L’accident a eu lieu sur un passage protégé effacé. Notez : les faits ont été reconnus et l’ivresse avait évidemment des conséquences sur la réactivité du pilote sur son deux-roues. Nous réclamons une expertise et une provision de 5 000 euros. » Les méfaits de l’alcool sont à nouveau rappelés par la procureure Alexia Brianti.

« On n’est plus maître de ses gestes quand on a trop bu ! La victime, par la force de l’habitude, a traversé sur l’ancien passage protégé. Le prévenu a toutefois commis une infraction évidente. Les quatorze jours d’ITT pour une fracture des côtes sont imputables à son comportement. » Il est demandé au tribunal d’entrer en voie de condamnation en prononçant une peine d’amende justifiée à hauteur de 1 000 euros pour ce premier avertissement.

La défense n’émet aucun doute ni ne conteste la responsabilité de son client. « Il l’a toujours reconnue précise avec insistance Me Arnaud Cheynut. Parlons toutefois de la peine. Il n’y a pas de comportement délinquant. Le pilote ne roulait pas vite. Il s’est aussi inquiété sur les conséquences des blessures pour la plaignante. Mais aujourd’hui, il est anxieux, soucieux, sur les effets de la peine pour son emploi. Faites preuve de clémence... »

Le tribunal a condamné le prévenu à une amende de 800 euros€ et ordonné le versement de 1 500 €euros à la partie civile au titre de la provision.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.