Vous connaissez le tableau. A Monaco, ces temps-ci, les grues sont reines. Derrière les palissades, des chantiers qui présagent de la ville de demain. Des travaux indispensables face à l’attractivité chronique du Rocher, mais dont pâtissent ses résidents.
Si gouvernement princier et promoteurs ont engagé des mesures pour réduire les nuisances sonores, la société Heart Monaco, récemment créée, pourrait "adoucir" la pollution visuelle.
Fruit de la rencontre de l’artiste niçois Benjamin Fabris, alias Faben, et du p.d.-g. (et ancien artiste) de la société L’Échafaudage de Monaco, Alexandre Caracchini, Heart Monaco poursuit plusieurs objets. Le plus audacieux: établir des partenariats dans le domaine de la construction.
"Aujourd’hui, on remarque que les architectures sont assez classiques et l’art peut apporter une extravagance, une touche différente. Nous sommes à même de réfléchir sur des projets avec des architectes ou promoteurs ouverts d’esprit qui veulent se donner une image de marque différente. Des artistes pourraient intervenir sur la décoration ou créer du mobilier comme une rampe d’escalier par exemple", avance Faben.
"Ramener l’art sur de nouveaux supports"
À défaut d’être pérennes, les premiers coups de pinceaux pourraient être éphémères. Et les espaces provisoires ne manquent pas actuellement à Monaco.
"On pourrait trouver des sponsors et faire réaliser des bâches de chantiers ou des échafaudages par des artistes", envisage le papa de MrLover, petit bonhomme groovy à la tête en cœur qui parsème les rues de Nice, comme les routes menant à Monaco, et s’exporte de plus en plus à l’international (Malaisie, Portugal, Danemark…)
"ça manque parfois de couleurs en Principauté avec tous ces travaux. On aimerait ramener l’art sur de nouveaux supports auxquels on n’a pas pensé jusqu’à présent", appuie son associé. Bref, diffuser de bonnes ondes…
"Je travaille autour de valeurs positives et de l’amour", rappelle justement Faben qui, avec son compère, a déposé la marque Monte-CarLOVE auprès de Monaco Brands. "On a été très bien accueillis par Monaco Brands. Ils sont férus de nouvelles idées et de nouveaux objets", se réjouit Alexandre Caracchini.
"Un modèle économique unique"
Le visa d’exploitation obtenu, la marque Monte-CarLOVE a déjà été déclinée en une sculpture, de même qu’un autre logo "#ILoveMonaco". "à terme, on aimerait trouver des partenariats pour valoriser la marque et, indirectement, la Principauté."
Car le manifeste de la société Heart Monaco est clair. "Mettant en relation les artistes contemporains et les professionnels de divers milieux, nous construisons ensemble un modèle économique unique, où l’art devient partie intégrante de nos espaces de vie et où chaque œuvre contribue au progrès social, grâce à une partie des bénéfices reversés aux associations caritatives monégasques." La Fondation Flavien est d’ores et déjà dans la boucle et des pourparlers sont en cours avec d’autres associations iconiques de Monaco.
"Des textiles, du parfum, des goodies…"
Et le catalogue d’œuvres, exclusives ou en série limitée, s’agrandit. "Notre but est d’offrir une visibilité à des artistes internationaux émergents ou déjà reconnus", détaille Faben.
Parmi eux, des noms connus de la Principauté comme Mr OneTeas – il expose actuellement à l’espace Lympia à Nice –, Fiona Tan ou encore l’étonnante Bulgare Mariana Kalacheva.
Proposées à la vente, ou à la location, aux entreprises monégasques, certaines œuvres ont déjà séduit des banques privées… et peut-être, bientôt, leurs clients? "On essaye de faire comprendre l’intérêt d’investir dans l’art comme un placement financier lambda, parce qu’aujourd’hui on a une traçabilité au niveau de la cote des artistes."
Quant à la marque Monte-CarLOVE, elle devrait rapidement faire l’objet de produits dérivés.
"Des textiles, du parfum ou des goodies pour les Monégasques et les touristes. Toujours avec cette exigence éthique que, sur chaque produit vendu, un pourcentage soit reversé à des associations caritatives et fondations."
Reste à trouver des partenaires diffuseurs.
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