Il y a cent ans disparaissait Emile Biovès

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Jean-Pierre Frediani Publié le 06/10/2018 à 05:09, mis à jour le 06/10/2018 à 05:09
SAHM

Emile Chrisostome Antoine Biovès naît le 10 mars 1849 à Monaco dans la maison familiale de son grand-père Louis Biovès, Commandant de la Garde nationale de Monaco ; c'est également un Biovès, François, Consul de la ville de Monaco chargé de l'état-civil qui reçoit la déclaration de sa naissance. Son père, Michel est négociant à Marseille, ville où il a établi le domicile de sa famille. La mère d'Emile, Marie Blanc, est originaire de cette ville provençale.

Après des études de droit à Paris, Emile Biovès est inscrit à l'Ordre des avocats du barreau de Marseille en 1871, c'est en 1883 qu'il sera inscrit à celui de Nice. Son installation à Menton coïncide avec son entrée en politique. En 1881, dans un climat électoral parfois violent, il est élu conseiller municipal et nommé par ses pairs Maire de la ville. Il va occuper cette fonction de 1881 à 1885 puis de 1896 à 1905. Il est également Conseiller général du canton de Menton de 1912 à 1918. Chevalier de la Légion d'honneur par décret du Ministre de l'Intérieur du 25 février 1900, cette décoration lui sera remise par son premier adjoint et ami, Paul Morillot le 24 mars de la même année.

Sous ses mandats la ville se transforme. Lors de son premier s'ouvrent les voies du Careï, la rue de la République et s'édifient le collège communal de garçons, l'hôtel des Postes et le nouvel abattoir. Lors de son second mandat notons la transformation du Cercle Philarmonique en Hôtel de Ville, l'édification du musée, la transformation du quartier du Fossan avec l'ouverture des rues Guyau, Loredan Larchey, Henry Gréville et surtout la couverture du Careï avec la création des jardins.

De maire à conseiller général

Emile Biovès quitte ses fonctions de maire en 1906, il occupe alors alternativement sa résidence du 20 avenue Carnot et son château « La lieutenante » de Puget-sur-Argens dans le Var. Mais en 1912 Louis Laurenti renonçant à se représenter au conseil général, Emile Biovès va reprendre le chemin des combats électoraux et être élu conseiller général ; il conservera ce mandat jusqu'à son décès survenu à Menton le 3 août 1918.

Dès le 22 août suivant, le conseil municipal mentonnais décide de donner le nom d'Emile Biovès aux jardins du Careï. Le Général Henry Frey, ami de Biovès, relance en 1921 la concrétisation de ce projet dont le conseil général complétera le financement en 1923. L'inauguration du monument va, dans un climat politique agité, être reporté à plusieurs reprises.

Laurent Fornari, rédacteur du journal « satirique et frondeur » Le Petit Mentonnais écrira « Une chemise blanche recouvre le monument en attendant l'inauguration, heureusement pour nous que ce n'est pas une chemise noire ». L'inauguration a lieu finalement le 15 février 1925. La sculpture est l'œuvre d'Edmond Guillaume, elle est en grés de Menton et représente une femme paisiblement allongée (allégorie de la ville ?), au-dessus le buste tutélaire d'Emile Biovès apparaît. Après maints déplacements, cette statue est de nos jours installée dans la partie nord des jardins Biovès.

La beauté de ces jardins et les animations qui s'y déroulent annuellement constituent un rappel permanent à la mémoire de ce maire dont l'attachement à sa ville d'adoption transparait dans les guides de Menton publiés en 1899 et 1913 qu'il rédigera sous le patronyme de Jean Desverignanes.

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