Dans son homélie, le nouvel archevêque, qui a noté son honneur et son émotion de participer à cette Fête nationale, a choisi de citer un message du pape François sur la fraternité. « Le pape nous rappelle que la fraternité est essentielle pour le monde, elle est aussi constitutive de notre Principauté. Si petit soit notre pays, il est grand de par son histoire et sa culture, il est grand en tous ceux qui, génération après génération, ont su transmettre avec courage et persévérance le trésor qui leur avait été confié et dont nous vivons avec joie aujourd’hui. »
Un message adressé devant l’assemblée monégasque, particulièrement à destination des jeunes générations.
« Dans une période aussi déroutante et troublée que la nôtre, il nous faut des racines pour tenir debout. Et il en faudra à nos enfants et petits-enfants pour affronter les défis de demain. Il faudra donc que nos racines soient profondément établies, au-delà même du Rocher visible sur lequel nous nous tenons. Si petit soit notre pays, il peut être grand de par l’héritage spirituel qui nous anime encore et que nous devrons transmettre. Deo Juvante, voilà ce qui, à Monaco, nous rappelle que nous ne sommes pas orphelins. Pour pouvoir tenir debout, il faut parfois accepter de se mettre à genoux. »
L’histoire de saint Albert
Malgré le temps du recueillement, au cours de son homélie, Mgr David a aussi réussi à faire sourire l’assemblée en racontant l’histoire de Saint Albert. Une anecdote, a-t-il expliqué, qu’on lui a récemment rappelé à propos du saint patron. « On raconte que lorsqu’il se présenta la première fois au pape Alexandre IV, qui ne l’avait jamais vu auparavant, celui-ci l’accueillit gentiment en lui disant : “Maître Albert, levez-vous !” et saint Albert de répondre : “Votre Sainteté, je suis déjà debout.” Saint Albert était petit, tellement petit que le pape pensait avoir devant lui un homme agenouillé. Sa petitesse corporelle, en revanche, n’avait pas pu empêcher ses contemporains d’appeler Maître Albert “le Grand”, tellement la renommée de l’ouverture et de l’universalité de son esprit était connue et admirée par tout l’Occident. »
S’adressant au souverain, l’archevêque conclut : « Comme la vraie grandeur ne se mesure ni à la taille ni à la superficie, nous allons avec vous prier pour notre pays, afin qu’il rayonne du trésor spirituel qu’il porte et continuera de porter. »
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